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actualités des expositions
Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)
ANOMAL
Quentin Garel
et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo
MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...
Ariane Loze - Une et la même
Fabien Tabur présente Buisson Ardent
ERWIN WURM Photographs
GROUP SHOW :
Féminin
antoine poupel
GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise
Jusqu’au 22 février 2020
vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit
elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons
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[verso-hebdo]
28-03-2024
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau Kim Jung Gi, un génie graphique La chronique de Pierre Corcos Le retour du disparu La chronique de Gérard-Georges Lemaire Chronique d'un bibliomane mélancolique
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Verena Nusz : l'arracher à l'oubli |
Mon ami Walter Battaglia m'appelle de Florence pour me parler de la grande peintre et graphiste autrichienne Verena Nusz, aujourd'hui tombée dans l'oubli alors qu'elle fut une des actrices les plus remarquables de l'art conceptuel. Née en 1949 à Tauka en Autriche, diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Munich, décédée en 1997 à la suite d'un accident de la route, elle fut un des piliers de la galerie de Konrad Fischer à Düsseldorf. C'est là que le critique Battaglia, proche de son contemporain Fischer (ils sont tous deux nés en 1939) a connu Verena Nusz et admiré son oeuvre. Mais Konrad Fischer, qui l'avait naturellement invitée à l'exposition Konzeption Conception qu'il avait organisée en 1969 au Städisches Museum de Leverkusen, est mort victime du cancer en 1996 et n'est plus là pour défendre sa mémoire. Tout comme Rolf Wedewer, co-commissaire de l'exposition de Leverkusen, disparu en 2010 alors qu'il préparait un livre de référence sur la carrière de Verena, une carrière brillante qu'elle avait volontairement interrompue en 1985, jugeant qu'elle était parvenue au terme de sa réflexion artistique.
Dans ses sérigraphies sur métal, par exemple Grey vibration n° 24 et 31, le mot noir apparaît près de trois cents fois, dans différentes langues, sans respiration, sans ponctuation sur cet ensemble de deux panneaux qui font partie d'une série de 38 réalisée en 1972 pour une exposition à Berlin qui se tint sur une grande partie d'un étage des magasins KDW. Le mot gris surgit comme intrus, né du mélange entre noir et blanc. Depuis le début, l'oeuvre de Verena Nusz se présentait comme une recherche permanente autour des mots et des phrases, liée à une réflexion mathématique et philosophique sur la couleur. Elle travaillait par séries de façon obsessionnelle, couleur après couleur. Chaque couleur était associée à une typographie et à une matière. Verena Nusz connaissait bien Carl Andre, Joseph Beuys, Lothar Baumgarten, Sigmar Polke et Gerhart Richter, rencontrés à New York (où elle s'était rendue très jeune) ou à Düsseldorf et qui exposèrent tous chez Konrad Fischer. Mais en fait, c'est son contact avec Joseph Kosuth qui fut déterminant pour elle, davantage encore que ses discussions avec certains membres du groupe Art & Language.
Joseph Kosuth, un des rares artistes américains à avoir une réelle culture en matière d'histoire de l'art, avait bien vu que, pendant longtemps, les plasticiens de son pays dépendaient de l'Europe, non pour son argent, mais pour son discours porteur de sens qu'ils empruntaient pour se sentir enracinés dans le XXe siècle. Il les voyait changer avec regret, car ils disaient au revoir au modernisme. Cela voulait dire pour lui que les européens, dès les années 60, étaient à nouveau capables de chercher dans leur propre culture un contexte pour travailler (c'est ce que faisait Verena Nusz) alors que les américains, comme lui-même, privés de toute histoire, devaient repartir de zéro. Nous voyons bien, en effet, qu'une pièce célèbre de Kosuth comme One and three Chairs (1965), lourde d'intentions radicales qui n'ont pas manqué d'impressionner, n'a aucun intérêt esthétique. Au contraire, si exigeante et minimaliste que soit la démarche de Verena Nusz, ses oeuvres nous apparaissent imprégnées de beauté. Austère certes, Verena Nusz n'a jamais coupé ses racines qui plongeaient dans le richissime héritage de l'art européen. Ce n'est pas le moindre intérêt de son travail, et cela seul justifie que l'on s'attache, avec Walter Battaglia, à l'arracher à l'oubli.
www.fg-konzeptkunst.com
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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Griffures : Luisa Pinesi joue
entre surface et profondeurs
par Gérard-Georges Lemaire
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Rencontres au café Tortona avec Ariel Soule
par Gérard-Georges Lemaire
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Le fil rouge d'Akane Kirimura
par Gérard-Georges Lemaire
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Pierre Delcourt
en quête d'un absolu du visible
par Gérard-Georges Lemaire
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Stefano Soddu,
entre diverses dimensions
par Gérard-Georges Lemaire
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Une expédition picturale à Cythère
en compagnie d'olivier de Champris
par Gérard-Georges Lemaire
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Dans l'atelier de Hans Bouman
par Gérard-Georges Lemaire
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John Giorno : William Burroughs
tel que je l’ai connu.
par Gérard-Georges Lemaire
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Giampiero Podestà, ou l'origine d'un monde
par Gérard-Georges Lemaire
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[idées]
Takis: Contemporary Poet of Heaven and Earth
by Megakles Rogakos, MA MA PhD |
Sur les pas d’Adalberto Borioli
par Gérard-Georges Lemaire
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Marilena Vita,
entre mythe et onirisme
par Gérard-Georges Lemaire
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Le regard photographique
de Marie Maurel de Maille
par Gérard-Georges Lemaire
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Santiago Arranz,
l'ami intime des écrivains
par Gérard-Georges Lemaire
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[idées]
George Koumouros
"Portrait Landscapes"
Exhibition curated
by Megakles Rogakos
PRESS RELEASE |
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