|
actualités des expositions
Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)
ANOMAL
Quentin Garel
et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo
MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...
Ariane Loze - Une et la même
Fabien Tabur présente Buisson Ardent
ERWIN WURM Photographs
GROUP SHOW :
Féminin
antoine poupel
GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise
Jusqu’au 22 février 2020
vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit
elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons
|
|
[verso-hebdo]
18-04-2024
La chronique de Pierre Corcos À propos d'une collection d'art brut La chronique de Gérard-Georges Lemaire Chronique d'un bibliomane mélancolique
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
|
Caravage : ce qui manque à une belle expo pour faire une grande expo |
Le musée Jacquemart-André présente, jusqu'au 28 janvier 2019, une belle exposition sur le thème « Caravage à Rome, amis et ennemis ». La période romaine est en effet essentielle dans la courte trajectoire de Caravage : c'est au début de cette séquence que le peintre met au point son fameux « luminisme constructif » comme disait avec bonheur Roberto Longhi. C'est vers 1600 qu'il peint l'un de ses principaux chefs d'oeuvre, Judith décapitant Holopherne (pour le banquier Ottavio Costa) venu du Palais Barberini de Rome, que la co-commissaire, Francesca Cappelletti, nous invite à comparer à la Judith et la servante réalisée vingt ans plus tard par Orazio Gentileschi (Pinacothèque du Vatican). Quelques années plus tôt, déjà arrivé à Rome, Caravage avait peint, sans doute pour son protecteur le cardinal Del Monte, Le Joueur de luth (1595-96), venu du musée de L'Ermitage à Saint Pétersbourg. Si l'on ajoute, de Caravage, huit autres toiles comme le superbe Jeune Saint Jean Baptiste au bélier (1602, Musée Capitolini de Rome) et, d'artistes aussi remarquables qu'Artemisia Gentileschi avec sa savoureuse Sainte Cécile (1620, Galleria Spada de Rome), il y a de quoi ravir les amateurs qui se pressent boulevard Haussmann.
Cependant, si l'autre commissaire de l'exposition, Maria Cristina Terzaghi, a raison d'observer que les tableaux peints autour de 1600 sont ceux de la « découverte d'un style », on peut regretter l'absence de l'oeuvre (« d'une nouveauté radicale » dit-elle) que le Caravage peignit pour Del Monte en 1599 soit absente de l'exposition. Serait-ce que le musée Thyssen-Bornemiza de Madrid a refusé de la prêter ? Il s'agit de la Sainte Catherine d'Alexandrie que Maria Cristina Terzaghi qualifie encore à juste titre de « splendide ». Or le modèle qui posa pour Sainte Catherine est le même qui donna ses traits à Judith. Cette jolie jeune fille se retrouve dans Marthe et Marie-Madeleine (1598-99, Institute of Arts, Detroit). Quel dommage que cette trilogie n'ait pas pu être reconstituée ! Si la Judith est bien une oeuvre charnière, elle n'est pas seule dans ce cas : il faut au moins l'associer à la Sainte Catherine d'Alexandrie pour comprendre la mutation que le Caravage insuffla à l'histoire de la peinture au cours des seules années 1599 et 1600 à Rome.
Sainte Catherine d'Alexandrie est « le plus grandiose des premiers tableaux de chevalet de Caravage » a écrit l'historienne de l'art Catherine Puglisi. Elle observe que, malgré la dominante sombre de l'arrière-plan, le Caravage compose un espace convaincant grâce à d'habiles jeux d'ombre et de lumière (le luminisme constructif selon Longhi) et à une savante disposition des objets. Le personnage est monumental, le clair-obscur intense. La sainte, revêtue d'atours somptueux (les mêmes que ceux portés par Judith et Marie-Madeleine !) parmi les instruments de son supplice - une énorme roue, menaçante avec ses pics acérés, et une épée qu'elle tient entre ses mains -, offre la particularité audacieuse de regarder le spectateur (et non de lever les yeux au ciel comme dans le tableau plus conventionnel de Guido Reni quelques années plus tard). C'est un véritable « portrait » de la sainte, une jeune femme dont le Caravage entend que la beauté soit éblouissante. Le tableau l'est aussi, à tel point qu'il cesse d'appartenir à la catégorie des images de dévotion. A l'époque, le pape Clément VIII avait demandé que l'on ne représente pas la fameuse roue puisqu'un miracle l'avait détruite avant le supplice. Le Caravage représente bien l'épée par laquelle Catherine fut exécutée, mais il garde tout de même la roue, dont il tire un effet réaliste impressionnant. Si ce tableau capital avait été présent, l'exposition n'aurait pas seulement été belle, mais grande.
|
|
|
|
Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
|
Elena Santoro
par Gérard-Georges Lemaire
|
Griffures : Luisa Pinesi joue
entre surface et profondeurs
par Gérard-Georges Lemaire
|
Rencontres au café Tortona avec Ariel Soule
par Gérard-Georges Lemaire
|
Le fil rouge d'Akane Kirimura
par Gérard-Georges Lemaire
|
Pierre Delcourt
en quête d'un absolu du visible
par Gérard-Georges Lemaire
|
Stefano Soddu,
entre diverses dimensions
par Gérard-Georges Lemaire
|
Une expédition picturale à Cythère
en compagnie d'olivier de Champris
par Gérard-Georges Lemaire
|
Dans l'atelier de Hans Bouman
par Gérard-Georges Lemaire
|
John Giorno : William Burroughs
tel que je l’ai connu.
par Gérard-Georges Lemaire
|
Giampiero Podestà, ou l'origine d'un monde
par Gérard-Georges Lemaire
|
[idées]
Takis: Contemporary Poet of Heaven and Earth
by Megakles Rogakos, MA MA PhD |
Sur les pas d’Adalberto Borioli
par Gérard-Georges Lemaire
|
Marilena Vita,
entre mythe et onirisme
par Gérard-Georges Lemaire
|
Le regard photographique
de Marie Maurel de Maille
par Gérard-Georges Lemaire
|
Santiago Arranz,
l'ami intime des écrivains
par Gérard-Georges Lemaire
|
[idées]
George Koumouros
"Portrait Landscapes"
Exhibition curated
by Megakles Rogakos
PRESS RELEASE |
visuelimage.com c'est aussi
|
Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir
dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout
autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France
à bientôt.
La rédaction
Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription". |
|