Du 06-02-2016 au 19-03-2016
A Blue Print for DystopiaC’est en visitant une exposition, à New York, qui prenait pour sujet la culture ancestrale des peuples des Philippines et montrait les objets de son enfance dans les vitrines muséales qu’il a décidé de modifier sa pratique. « Le musée ethnographique et ses vitrines de verre séparent les objets des visiteurs, elles sont les symboles de nos incompréhensions. De ces cultures, de ces pensées qui sont autres, qui sont parallèles à celles de l’Occident et qui ne se rencontrent jamais. J’ai souvent envie de briser cette paroi de verre mais c’est impossible. », explique l’artiste.
Depuis cette prise ce conscience, Gaston Damag crée une œuvre polymorphe à caractère expressionniste à l’aide de photos, performances, peintures, sculptures, installations. Il mêle les identités et la diversité des langages plastiques tout en relatant, à l’instar de Chen Zen ou de Pascale Marthine Tayou, la mise en relation accélérée du monde. Les incompréhensions d’une humanité qui devient une machine à fabriquer de l’identité et de la différence, de l’attraction et de la déstabilisation. Alain Berland
Les peintures, les photographies, les sculptures et les installations participent à la déconstruction d’un discours hérité d’une histoire coloniale persistante. Une histoire nourrie d’incompréhensions, de stéréotypes ancrés, de négation et de mépris. La pratique de décontextualisation et de manipulation des objets cultuels bouleverse l’impérialisme culturel, les rapports épuisés entre Nord et Sud, entre une culture prétendument dominante et une culture prétendument dominée. Par l’hybridation des philosophies, des codes artistiques et culturels, Gaston Damag ouvre un territoire critique où s’évanouissent les notions d’autorité et de pouvoir au profit d’une création vivante et décomplexée. Julie Crenn
VERNISSAGE LE SAMEDI 6 FEVRIER
Exposition du 6 février au 19 mars 2016
galerie Maia Muller
19, rue Chapon 75003 Paris, ()
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