Pierre Buraglio,
Gérard Thalmann
Par Jean-Luc Chalumeau


Buraglio et Thalmann n’ont à peu près rien de commun, sinon qu’ils appartiennent à la même génération (née autour de 1940) et qu’ils sont tous deux irréductiblement peintres (ça n’est, au fond, déjà pas rien !). En cette année 2006 de célébration cézanienne, Buraglio expose notamment au Musée d’art de Toulon et à Aix en Provence, au musée des Tapisseries (« Station debout») où il s’interroge en particulier sur un Baigneur de Cézanne, et Thalmann à la galerie Pascal Gabert (« Porteur d’ombre ») où il s’approprie un nu de Cranach. Ce qui autorise le rapprochement entre eux, c’est leur aptitude commune à revisiter des maîtres anciens de la peinture et à en faire des œuvres absolument personnelles, sur un mode plutôt grave pour Buraglio, plutôt ludique pour Thalmann, passionnant dans les deux cas. J’ai dit ailleurs que la force de l’art est attestée par la façon dont les artistes puisent dans les formes du passé le moyen d’inventer des formes actuelles et nouvelles. En voici deux exemples, exceptionnellement convaincants.

Jean-Luc Chalumeau
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