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Les DVD
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Brasileirinho
Mika Kaurismaki
Éditions Montparnasse

Plus léger ! (quoique, la bonne musique ne vient-elle souvent pas des opprimés, voir la musique made in USA, de la merde quand elle n’est pas "nègre" ou " juive " !) " La musique brésilienne" ! Une expression qui fait rêver et qui est fausse. Il existe DES musiques brésiliennes, beaucoup de musiques dans ce pays dont le métissage est la plus belle richesse, ce qui est moins le cas à Neuilly- Sur-Seine, par exemple, où l’on continue à violer la loi et préférer payer de petites amendes que de construire les 20% légaux de logements sociaux, salauds ! Le "choro" est, je l’ai appris, le parent des samba et bossanova, ces musiques qui, dès les années 1960 ont fait danser et s’aimer tant de gens. Il ne faut jamais oublier de remercier en particulier à Charlie Byrd, ce génial guitariste de jazz, élève de Andrès Segovia ET Django Reinhardt. Envoyé par le Département d’État américain pour exporter vers le Brésil la musique des USA il en importa la bossa et la samba, avec ce disque, Jazz Samba, un des plus grands succès de tous les temps en jazz. Salaud de Getz qui le paya comme sideman et pris les millions. Le film de Mika Kaurismäki, Finlandais qui préfère le climat de Rio à celui d’Helsinki, est une ballade de rêve, dans des conservatoires populaires où se rendent, en six heures de car, des gamins des provinces pour UN cours de guitare, ou de percussions. C’est superbe, plein de sourires, de rires, de ce qui fait que la musique est unique dans sa transmission et le respect pour le jeu, pas la personne qui joue. Très beau.


La Petite Jérusalem
Karin Albou Océan Films / TF1 Vidéo

Près de Paris, Sarcelles, barres et terrains vagues. Des familles juives, pratiquantes, qui ne demandent rien d’autre que de pouvoir pratiquer, en paix. Mais… C’est difficile. Les traditions sont dures, tenaces. Une jeune femme juive issue d’une famille pratiquante peut-elle aimer un jeune homme arabe? Ils pratiquent ni l’un ni l’autre et refusent les diktats de ces familles. Mais la barrière est haute, énorme. C’est ce que ce film nous offre, avec une simplicité peu évidente dans cette configuration, une sincérité encore moins facile dans la situation actuelle, et une tolérance vraie qui est magnifique. Bravo. De nombreux défis sont ici relevés, et avec un grand succès.


The Staircase (Soupçons)
Jean-Xavier de Lestrade
Éditions Montparnasse (3 DVD, 6h24plus les compléments)

Voici une tromperie positive sur la marchandise. En mettant un DVD dans le lecteur, on s’attend à passer une ou deux heures devant l’écran, pas la nuit. C’est vainement que j’ai ensuite contemplé la possibilité d’aller me coucher. Un faitdivers, aux USA. Dans une belle famille (il semble), monsieur auteur et chroniqueur, madame cadre sup., enfants venant des unions antérieures des deux et du couple, tout semble aller très bien. Mais un soir, la femme est trouvée morte au bas d’un escalier de la belle maison. Le mari appelle les flics, qui le soupçonnent. S’ensuit une très longue bataille juridique, qui coûte les 800.000 $ de caution et autant en avocat – ce qui fait dire au principal intéressé que la justice n’est pas vraiment démocratique dans son pays - et une fin que, même sous la torture, je ne vous dirai pas. J’ai longtemps cru qu’on pouvait se faire une bonne idée d’un pays en regardant ses flics, leurs uniformes et un ami photographe de grand talent m’a montré une série de photos de flics du monde entier. Pour les photographier, il leur disait que son père était retraité de la police ! Mais je crois que c’est sa Justice (pas pareil que les flics, quoi qu’en dise le petit Nicolas) qui en dit le plus sur un pays. Alors, après avoir vu ça !


Jaune = Noir
La Coda Dello Scorpione (La Queue du Scorpion)
réal. : S. Martino L'Uomo

Senza Memoria (L'homme Sans Mémoire)
réal. : D. Tessasi

Milano Odia: la polizia non puo sparare (La Rançon de la Peur)
Roma a mano armata (Brigade Spéciale)
réal. : Umberto Lenzi

Milano Trema: la polizia vuole justizzia (Rue de la Violence)
réal. : Sergio Martino
Dania Films, Neo Publishing, Warner Vidéo

La mode est aux films noirs italiens des années 70 ! BRAVO! Certes, le jeu des acteurs n’est pas à la hauteur de l’Actor’s Studio ou du Globe Theater, les intrigues n’ont pas la finesse des grands Hitchcock et les musiques ne sont pas signées Mancini ou Hermann ou Bacharach! Mais c’est détendant, souvent bien filmé même quand la récente découverte des focales à très grand angle ou gros téléobjectifs, donne lieu à quelques facilités abusives ! En plus, j’ai révisé mon Italien et j’ai, un mois après, des images dans la tête, ce qui est bon signe. Éclat de rire en constatant le réemploi, par un réalisateur, d’une scène de poursuite d’un film à l’autre ! Il fallait le faire, il l’a fait.


On A Clear Day
(Une Belle Journée)
Gaby Dellal MK2

" On a clear day " est une expression employée par les Anglais du sud de l’Angleterre quand ils parlent, en particulier, de la visibilité des falaises françaises, "par temps clair ". C’est le sens de ce titre, maladroitement traduit en " Une Belle Journée ". Mais ce n’est pas grave. Ce film est une perle, un de ces films dont les images et dialogues restent présents longtemps en tête, en coeur même. Dans une Angleterre de classe moyenne, mélangée – ce qui arrive, même si c’est difficile -, un homme de 50 ans se fait jeter de son boulot dans un chantier naval par un jeune cadre à la fois " sup. et con ", ce qui va souvent ensemble. Il existe un rapport étrange à l’eau qu’on ne comprend bien qu’à la fin avec l’histoire d’une relation difficile, comme souvent, entre un père et son fils. Voilà le décor. C’est très beau, émouvant.


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mis en ligne le 08/01/2007
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