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[verso-hebdo]
18-01-2018
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
César n'aurait pas été content
La rétrospective César est en cours au Centre Pompidou (jusqu'au 26 mars) vingt ans après sa mort. Mieux vaut tard que jamais, mais est-ce une réussite ? César est toujours le plus connu des sculpteurs français - la statuette des Césars du cinéma y est pour quelque chose - mais l'exposition démontre-t-elle cette qualité essentielle de sculpteur à laquelle il tenait tant ? Ce n'est pas certain. J'ai évoqué « le cas César » en 1990 en supposant que l'on fasse, à l'époque, un sondage parmi les personnes réputées compétentes sur la question de savoir qui étaient les artistes représentatifs de la sculpture contemporaine. On aurait alors entendu les noms de Sol Lewitt, Dan Flavin, Lüpertz ou Baselitz, ou encore et peut-être surtout celui de Daniel Buren. Or aucun d'eux n'était parti de la sculpture : tous avaient commencé par être peintres, et c'est très précisément à la peinture en tant que « fait réducteur de l'art » que s'attaquait toute la démarche de Buren. Aucun d'eux ne s'avouait sculpteur, et tous se contentaient de se dire artistes.

Parmi ceux qui auraient pu éventuellement se ranger sous le label de la sculpture (Serra, Long, Tinguely, Raynaud, Woodrow, Cragg...), observez qu'aucun ne respectait les catégories spécifiques de la sculpture (le modelé, le traitement de l'espace, les transitions...). Aucun, en tout état de cause, n'appartenait au monde des statuaires. A ce compte, c'est bien César qui était, et est évidemment toujours, le dernier véritable sculpteur. César est resté fidèle au modelé dans la plupart de ses oeuvres. Même dans ses propositions les plus apparemment détachées du « faire » artisanal (les compressions et les expansions), il a toujours gardé le contrôle de l'oeuvre et l'a marquée de son style. Non, César n'était pas et ne peut toujours pas être considéré comme un artiste tout court. C'est en artiste-sculpteur qu'il pensait et agissait. C'est le titre de sculpteur qu'il revendiquait avant tous ceux que, fièrement, il avait fait imprimer sur son papier à lettres (sa Légion d'honneur, son Grand Prix National des Arts, son Atelier aux Beaux-Arts...)

Ne serait-ce pas ce titre de pur sculpteur qu'il fallait lui rendre ? Au lieu de cela, nous avons un parcours sans cimaises sur un vaste plateau dans lequel on voit surtout un désolant effet de répétitions des oeuvres compressées et expansées des dernières années. Ce qui fait dire au critique de l'Obs dans la rubrique « c'est raté » que toutes ces pièces se succèdent « comme sur les pages d'un catalogue de quincaillerie ». César n'aurait pas été content. Plutôt qu'une rétrospective en forme de grand déballage, il attendait autre chose dès son vivant. « Tu l'as vue, la salle permanente César à Beaubourg ? Dis, tu l'as vue ? » tonnait-il. Non répondais-je piteusement. « Eh bien voilà, on ne m'aime pas ! Il n'y a rien à faire, on ne m'aime pas ! » Mesdames et Messieurs les officiels de l'art, s'il vous plait, après cette rétrospective ratée, rendez donc à César ce qui devrait appartenir à César : une salle permanente dédiée à l'unique authentique sculpteur de la scène contemporaine. Est-ce vraiment trop demander ?
(Pierre Nahon, qui fut le principal marchand et l'ami de César, publie son témoignage dans César, l'âge de bronze, éditions Galilée, 62 pages, 8 euros)
J.-L. C.
verso.sarl@wanadoo.fr
18-01-2018
Adieu à Fusco-Vigné. Un des chroniqueurs emblématiques de Verso dans sa version papier, Humbert Fusco-Vigné, est mort le 29 décembre dernier. Il traitait régulièrement des livres politiques. Il le faisait avec conscience et précision, mais surtout avec des points de vue originaux qu'il devait à son immense culture historique où l'on reconnaissait la marque indélébile de son maître à Sciences Po, René Répond.

Après une vie bien remplie de conseil en communication, il s'était retiré non loin de Paris dans la campagne du Vexin qu'il avait célébrée dans Verso en 2008 : « L'automne est déjà arrivé, dans la grisaille, les bruines et les vents, mais aussi avec des ensoleillements de splendeurs inoubliables et renouvelées des paysages du Vexin. Un des signaux sûrs de l'arrivée prochaine de l'hiver, ce sont les vagues soudaines et soutenues du croassement déchirant des corbeaux. Ces volatiles détestables, croque-morts des étés, ensevelissent ici le nôtre comme s'ils se réjouissaient d'engendrer ainsi nos regrets... » Humbert repose désormais dans le cimetière de son petit village d'Omerville. Il était aussi à ses heures un pur écrivain que nous regretterons.
 
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Verso n°136

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Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com