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[verso-hebdo]
03-10-2013
La chronique
de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

Collection David et Ezra Nahmad, musée Paul-Valéry, Sète. Catalogue : Au fil du temps

La collection David et Ezra Nahmad était considérée comme un mythe et regardée comme l'une des plus importantes au monde. L'exposition qui a eu lieu l'an passé à la Kunsthaus de Zurich a fait déchanter ses laudateurs. Le musée avait choisi de présenter les oeuvres de la période des avant-gardes historiques Il y avait de belles pièces, cela ne fait aucun doute, dont un Malevitch et un Mondrian. Mais il y avait des toiles assez médiocres, comme celle de Matisse. En somme : un nombre impressionnant de noms célèbres et une quantité d'oeuvres d'un intérêt modeste. Il s'est produit la même chose au musée Paul Valéry de Sète. Cette fois, c'est la seconde moitié du XIXe siècle qui a été élue : l'impressionnisme, le postimpressionnisme et le symbolisme. L'impression d'ensemble est assez décevante. Là encore, presque tous les grands noms sont réunis. Mais la salle remplie de Renoir tous plus monstrueux les uns que les autres (la joie des confiseurs ! ) engendre une gêne au beau milieu du parcours. Sans doute trouve-t-on de jolis petits paysages d'Alfred Sisley (dont Péniche sur la Seine), une charmante plage de Boudin, un Boulevard intérieur de Bonnard qui ne manque pas de qualités et surtout un très beau Sérusier et un Emile Bernard (Jeune Bretonne à Pont-Aven). Autre sujet de perplexité, la salle avec les ouvrages de Gustave Moreau, dont la majorité sont assez mal peints (à part Le Christ et Marie-Madeleine et peut-être La Source surprise par Satyre (1872) et surtout dessinés (ce qui est surprenant pour le grand maître du crayon et de la plume que fut l'auteur de Salomé). Les deux versions de Suzanne et les vieillards nous montrent des Suzanne taillées à la hache dans un style vaguement assyrien et l'étonnant Poète et la sirène (1893) procure la sensation que le peintre a pris des substances hallucinogènes… Il y a deux compositions d'Odilon Redon d'une facture heureuse, mais sans être des merveilles. Sauvons un Pissarro de tout respect, les beaux portraits de femmes de Toulouse-Lautrec et le Signac. Le visiteur peut jouir de la découverte de tableaux qu'on a rarement ou jamais vus. Le catalogue se résume à une histoire de la collection et à des articles d'incitation à l'histoire de l'art français assez peu pertinents. La directrice nous avait habitué à des perles comme «Moïse Kisling » et, récemment, « Juan Gris ». Ce serait mieux, à mon sens, si elle nous révélait des artistes qui sont encore dans les limbes de l'art moderne.




Mirò, poésie et lumière, Fondation de l'Hermitage, Lausanne. Catalogue : 24 Ore Cultura, 160 p.

Joan Mirò reste une des valeurs sûres de la seconde moitié du XXe siècle. Même quand il est souvent « abstrait » comme c'est le cas des oeuvres que l'on a pu voir à la Fondation de l'Hermitage, il y a toujours une touche d'infantilisme qui le rend à la fois sympathique et accessible à tous. C'est un art de vieil enfant ! Ce que nous a révélé cette exposition, ce sont des belles oeuvres sur toile ou sur papier (des huiles, des acryliques, des gouaches), de petites dimensions, souvent modestes et qui se limitent à la fin de son existence, toutes des années soixante et soixante-dix. Il faut noter la qualité du choix qui a été fait et qui pâlie à la relative absence de très grandes oeuvres. Il y a de très belles pièces à la gouache de 1978 en noir, blanc et gris, qui rompent avec les compositions avec des couleurs vives (du jaune, du rouge, du blanc avec du noir). Il y a aussi de petites sculptures dont une seule mérite de retenir l'attention. Quelle conclusion tirer de cette manifestation ? Les expositions de grande dimension sont devenues un luxe inaccessible pour les musées dès qu'il s'agit de maîtres importants du XXe siècle. Il faudra donc s'orienter sur les expositions de caractère thématique et non plus rétrospectif. Mais on ne boudera pas son plaisir car ces créations de Mirò figurent parmi celles se trouvant dans le haut du panier alors que cet artiste, comme beaucoup de ceux qui ont connu la gloire, ont fini, avec l'âge, par se répéter inlassablement. C'est là qu'on peut voir se révéler la valeur d'un conservateur ou d'un commissaire d'exposition. Le catalogue reprend des entretiens d'Yvon Taillandier, qui sont passionnants et aussi une belle documentation (textes et photographies) sur l'atelier du surréaliste facétieux !
Gérard-Georges Lemaire
03-10-2013
 
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Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
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Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com