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[verso-hebdo]
13-02-2014
La chronique
de Lara Tournemire
La mort en vie de Dominique Renson
Avant d'être engagée dans une démarche purement esthétique, Dominique Renson est animée par des idéologies politico-intellectuelles. Active dans le milieu homosexuel et transsexuel, elle puise essentiellement dans ces thèmes, mettant en avant le corps humain, grâce a ces modèles hauts en couleur. Le nu n'est pas le critère premier, c'est la mise en scène qui est portée noblement par des séries telles que La cérémonie ou Chambre de sexe. Frontalement, presque agressivement, les personnages nous observent en exprimant une sincérité déroutante. L'artiste portraiture ces semblables, symptômes de notre époque, au même titre que les grands portraits du XVIIIe siècle. Cette figuration digne de ces nobles portraits historiques, peut entre autre nous renvoyer aux années 60 avec la figuration narrative et engagée.

Néanmoins, Renson reste authentique dans sa démarche esthétique, et essayer de lui attribuer un mouvement ne serait que réduire son travail à une forme d'hyperréalisme peu recherchée. Il s'agit d'exalter l'Homme, dans un contexte contemporain capitaliste peu favorable à l'humanisme et l'entraide. Ici se raconte une histoire d'humanité, ces êtres constituent une partie du monde, et plus précisément celle de notre société occidentale, ils se rencontrent au travers de différentes mises en scènes et nous, spectateurs, faisons brusquement leur connaissance. La confusion des sexes et la frénésie de ces corps nouveaux nous confrontent à une esthétique de représentation hors-mode. Lorsqu'on observe une toile de Dominique Renson, les personnalités nous font face au premier plan, tandis que le fond n'est qu'un critère de contraste monochromatique. Le regard du public est sensiblement porté sur ces figures décadentes ou exaltantes de beauté, mais véritables.

En dehors de la série des vanités, symbolisée par la représentation crânienne, seule la figuration est magnifiée. Le concept de la mort est d'ailleurs omniprésent puisque « le corps vit et meurt : la mort et la vie se joignent et se disjoignent ». Le corps destiné à s'éteindre offre à la peinture la possibilité de le commémorer.
Le travail chez cette artiste est d'ordre psychologique, les profils encensent une réalité des moeurs. L'introspection opérée sur l'être renvoi à nos propres questionnements. L'expression des sentiments et de l'intelligible est capitale : comment peux-on pénétrer l'âme de ces vivants ? Il est rare d'observer autant d'engagements esthétiques et idéologiques pour une artiste du XXIe siècle, tant les modes à tendances mercantile se font connaître.
Affronter véritablement les oeuvres de Dominique Renson est un plaisir délectable et altruiste. Comme tout oeuvre, c'est sa confrontation en temps réel qui amène le spectateur à exprimer ses ressentis et provoque réflexions. Déjà exposée en 2005 au prestigieux Centre Pompidou, la galerie Schwab Beaubourg nous offre du 19 février au 15 mars 2014 la possibilité de découvrir, ou de redécouvrir son travail dans le cadre de l'exposition La Scène.

Galerie Schwab Beaubourg

Dominique Renson
Lara Tournemire
13-02-2014
 
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Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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