logo visuelimage.com
 
 
 
Les [Verso-hebdo] antérieurs
Retour 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 Suite

11-12-2013

05-12-2013

28-11-2013

21-11-2013

14-11-2013

07-11-2013

31-10-2013

24-10-2013

17-10-2013

09-10-2013

 
[verso-hebdo]
09-09-2010
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Fondamentalisme musulman
et art contemporain
La Villa Gillet, à Lyon, annonce pour le 12 octobre une rencontre qui promet d’être fort intéressante sur le thème « Religion et société : les nouvelles conflictualités ». On y entendra notamment, d’une part le philosophe américain Mark Lilla dont le dernier livre (Le Dieu mort-né, Seuil, 2010) met en avant la contradiction que représente le triomphe du fondamentalisme religieux musulman dans une modernité occidentale sécularisée, et, d’autre part, John Bowen, anthropologue de même nationalité, qui proposera le point de vue d’un intellectuel (américain) sur le conflit entre société et religion musulmane en France. Cet intérêt venu d’outre-atlantique pour une « conflictualité » qui se développerait ici pose question. Est-ce si grave, docteurs ? Y-a-t-il vraiment « triomphe » du fondamentalisme dans notre beau pays, et notre société est-elle, définitivement et sans appel, une « modernité occidentale sécularisée » ?

En tout cas, si l’art est le lieu où se trouvent traduites les grandes questions agitant une société, nous n’en voyons pas trace dans les œuvres contemporaines. L’art contemporain, après l’art moderne, est toujours confronté à la question du sacré, qui est pour lui une question. Or ce sacré est celui hérité de notre héritage judéo-chrétien, et lui seul. C’est bien ce qu’analysait Walter Benjamin dès le début du XXe siècle : « c’est un fait d’importance décisive que l’œuvre d’art ne peut que perdre son aura dès qu’il ne reste plus en elle aucune trace de sa fonction rituelle. » Le philosophe pensait aux rites chrétiens.

À la question du sacré, l’art moderne et contemporain semble avoir répondu de deux manières : 1°) Le deuil et la mélancolie. Le sujet de l’art devient sa propre impossibilité. L’artiste peut aller jusqu’à l’anti-art, et la valeur de cet inachèvement peut donner lieu à une « esthétique négative » 2°) Le retour au passé sur le mode de la dénégation ou de la parodie. L’artiste répète de manière décalée, voire blasphématoire, les représentations traditionnelles du sacré (par exemple, le thème de la Crucifixion pour Francis Bacon ou Damien Hirst, le premier avec talent, le deuxième sans…). La question musulmane est évidemment totalement absente de la problématique du sacré dans l’art moderne et contemporain en Europe en général et en France en particulier : ne serait-ce pas le signe que la « nouvelle conflictualité » dont de savants professeurs américains nous parlent n’est pas si profonde que cela ?
J.-L. C.
jl.chalumeau@usa.net
09-09-2010
 
logo visuelimage.com

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

visuelimage.com c'est aussi

Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France

À bientôt.
La rédaction

Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription".

     


Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com