La chronique de Thierry Laurent

L’art contemporain ou l’esthétique du chaos.

par Thierry Laurent

mis en ligne le 01/09/2011
Aux sceptiques qui douteraient encore qu’une œuvre échappe à un impératif de rendement dorénavant parfaitement chiffrable, Thierry Ehrmann nous livre sa méthode: « Par exemple, une œuvre qui est repérée en en 1850, on la voit passer de maison de ventes en maison de ventes au travers de décennies, et on est donc bien certain qu’il s’agit de la même œuvre. On en connaît donc la cote et le rendement année après année, et c’est pour cela qu’on est la seule société au monde à pouvoir avoir une méthode économétrique irréprochable sur l’ensemble des œuvres. En économétrie, on appelle cela la méthode des ventes répétées ». Conclusion : de Michel Ange à Warhol, l’art est devenu une pure question d’économétrie.

L’heureux PDG de la firme Artprice.com, qui comptabilise dorénavant 1 300 000 clients, se réjouit du caractère incontournable des documents qu’il a réunies : « Plus de 80% des maisons de vente dans le monde élaborent leur catalogue à partir de nos données, en temps réel, ils ont la bio de l’artiste, la traçabilité de l’œuvre et les cotes et indices de l’artiste pour estimer la mise à prix »,
Enfin, dernier atout d’Artprice.com, et de loin le plus prometteur, son commerce en ligne ! Le vote de la loi portant réforme des ventes aux enchères françaises en date du 7 Juillet 2011, laquelle met notre législation en conformité avec la directive Services 2006/123/CE, libéralise et cautionne entièrement les échanges d’œuvres sur le net. En matière de marché de l’art, il s’agit d’une révolution copernicienne analogue à celle qu’ont connue les marchés financiers dans les années 1980. Naguère, les titres de bourse s’échangeaient « à la criée » autour de la corbeille, par l’intermédiaire des agents de change, tandis qu’aujourd’hui, échanges et cotation se font en continu grâce à l’informatique. Même topo dans le domaine de l’art ! La profession artisanale de commissaire-priseur cédera à brève échéance le pas aux formes nouvelles d’échanges en direct sur la toile.

« Il faut préciser que seul Artprice en sa qualité de Leader Mondial détient et protège au titre de la propriété intellectuelle, le process unique au monde de dématérialisation du Marché de l’Art pour rejoindre la place de Marché Normalisé et s’affranchir véritablement de l’ancien système des salles de ventes physiques que l’on peut aisément comparer avec les corbeilles de bourse et l’arrivée des ECN (Electronic Comminication Network) qui ont laminé les corbeilles de l’ensemble des places boursières mondiales, en effondrant les coûts d’intermédiation » énonce le communiqué de presse adressé au marché financier par la firme Artprice.

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