Dossier Groborne

RAINBOW STONE

par Emmanuelle Etchecopar Etchart
En tout premier lieu, la pratique de la photographie est menée de façon naturelle chez Robert Groborne, elle en est presque devenue une habitude sinon un réflexe. Elle débute en 1994. Cette année-là, celui-ci trouve aux Puces de Vanves un appareil Polaroïd (1) pour la somme de 100 Fr. Son utilisation durera jusqu'en 2003, moment où le numérique prendra le relai. L'appareil Polaroïd portatif mais encombrant n'est de ce fait employé qu'en voyage et donc ponctuellement. Le numérique, quant à lui, permettra un usage quotidien de la photographie et en systématisera le geste.
A partir de 1994, Robert Groborne, armé donc de son appareil, va ainsi produire 456 polaroïds, essentiellement en noir et blanc.

Si l'on se réfère à l’ensemble de l’œuvre, force est de constater qu’au hasard de la déambulation propice aux voyages, par le biais de la pratique photographique, se construit et s’organise subrepticement un répertoire de formes, formes qui ne sont pas sans rappeler les motifs déclinés en bronze ou gravés sur le cuivre. On distingue au sein de cet inventaire involontaire ce qui pourrait s’apparenter à des types formels. Leur énumération convoquerait alors le triangle, érigé en faîte de toiture, de charpente ou écrasé à même le sol ; l’arc en pierre ; la stèle en plein ou en creux souvent en position d’équilibre. On pourrait poursuivre ce catalogue en notant les jeux d’ombre et de lumière avec un aspect fortement graphique et contrasté ainsi que les effets appuyés de matière et de texture, l'une s'opposant souvent à l'autre.

mis en ligne le 28/12/2011

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