Dossier Claude Jeanmart
Les jeunes filles de Kafka
par Jean-Claude Hauc
mis en ligne le 18/04/2012

        « Croisé deux jeunes filles hier sur la Wenzelplatz ; trop longuement regardé l’une, alors que l’autre, comme je le découvris trop tard, était justement celle qui portait un manteau à plis ample, brun, un peu ouvert devant, moelleux comme un vêtement d’intérieur, qui avait un nez fin, un cou délicat et des cheveux dont la beauté tenait à quelque chose que j’ai oublié. »

        « La jeune fille qui, du seul fait qu’elle marchait au bras de son amoureux, promenait autour d’elle des regards tranquilles. »

        « Rêve d’un tableau attribué à Ingres. Les Jeunes Filles dans la Forêt au Mille Miroirs, ou mieux, Les Vierges, etc. »

        « Des vêtements m’effleuraient au passage, je saisis un ruban qui ornait le derrière d’une robe de jeune fille et je le laissai glisser dans ma main, tiré par celle qui s’éloignait ; comme j’effleurais de la main l’épaule d’une jeune fille, simplement pour la caresser, le passant qui la suivait me donna un coup sur les doigts. »

        « Que n’arrive-t-il pas aux jeunes fille ! Le matin en pension, elles sont le soir sur scène pour remplacer une chanteuse d’opérette empêchée et la nuit, on les trouve dans une caserne de dragons. »

        « On est sur le point de servir le repas, quand je vois l’une des servantes s’approcher et descendre dans le jardin, c’est une jeune fille délicate dont la démarche est très légère ou peut-être hésitante et qui porte une robe couleur de feuilles mortes. »

        « La jeune fille au café. Sa jupe étroite, sa blouse de soie blanche, vague et garnie de fourrure, son cou nu, son chapeau gris de même étoffe qui lui emboîte la tête. »

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