Dossier Claude Jeanmart
Les jeunes filles de Kafka
par Jean-Claude Hauc
mis en ligne le 18/04/2012

        « Un jour, il a amené une jeune fille. Tandis que je la salue sans faire attention à lui, il bondit sur moi et m’arrache du sol. « Je proteste, criai-je en levant le bras. – Tais-toi », me dit-il tout bas à l’oreille. Je voyais qu’il voulait vaincre à tout prix pour briller devant la jeune fille, fût-ce grâce à des coups honteux. »

        « La jeune fille à l’air enfantin, longues jambes, yeux noirs, peau jaune, gaiement effrontée et pleine de vivacité. Elle voit une petite amie qui porte son chapeau à la main ; « As-tu donc deux têtes ? » L’amie comprend aussitôt la plaisanterie qui, faible en soi, devient vivante grâce à la voix et à quelque chose qui engage la petite personne tout entière. »

        « Je ne peux pas résister ; si je ne cède pas au besoin d’admirer une jeune fille qui en est digne et de l’aimer jusqu’à épuisement de mon admiration, c’est positivement comme si on m’arrachait la langue. »

        « Sentiment pur et compréhension de ses causes. La vue des enfants, d’une jeune fille surtout (port droit, cheveux coupés courts) et d’une autre (blonde, traits et sourire indécis), la musique entraînante, le pas cadencé. »

        « Petite jeune fille, dix-huit ans, son nez, sa forme de tête, cheveux blonds, je l’ai vue hâtivement de profil, elle sortait de l’église. »

        Pour continuer à « voyager discrètement près de Kafka ».

Jean-Claude Hauc

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