Les artistes et les expos
Les mises en boîtes de Carlo Marcello Conti
par Gérard-Georges Lemaire

Son microcosme de boîte est un jeu qui peut s’envisager de mille manières différentes et il ne se prive pas de les faire vivre debout, couchées, ouvertes, fermées, démontées, etc. Ces boîtes toutes simples couleur kraft sont souvent laissées telles quelles. Et chacune d’entre elles révèle des surprises, comme des morceaux de carton découpés.

        En somme, ses boîtes sont comme des poupées russes mentales, l’une cachant une seconde qui a son tour en cache une troisième. Et toujours en se diversifiant. Il lui arrive enfin d’adjoindre des objets d’une nature diverse, comme six bouteilles portant les lettres du mot « poesia » dans Fiaschi.

        Dans Con/tenuta (2011) il s’est emparé du mot « scatola (boîte) pour en soutirer des mises en scène spéculaires de toutes sortes. La boîte se change de support en sujet.

        La même année, avec Segnalibri (Marque pages), il inaugure un autre genre d’œuvres qui sont des fragments où les mots s’affolent et s’agglutinent, s’empilent dans un coin, se superposent en fonction de taches de couleur.

        Carlo Marcello Conti est un poète qui a renoncé au vaste territoire des dictionnaires pour faire vibrer le sens de quelques uns de son choix encore et encore, sans jamais se répéter et pourtant sans jamais renoncer aux principes qui le guident.

 

Gérard-Georges Lemaire

mis en ligne le 12/07/2012
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