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18-04-2024

La chronique de Pierre Corcos
À propos d'une collection d'art brut

La chronique de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

La chronique
de Pierre Corcos
Les (dés)avantages du métier
Revoir un film qu'on avait d'abord choisi pour son sujet (et regardé en ce cas-ci pour rafraîchir ses connaissances historiques) permet d'en mieux saisir la forme, le détail, la mise en scène et le choix des plans. Ils remontent en quelque sorte à la surface, et trouvent ainsi une visibilité permettant d'affiner un jugement critique. À sa revision, le dernier film de Roman Polanski, J'accuse, grand prix du jury à la Mostra de Venise, met en relief le savoir-faire du réalisateur et, en même temps, les limites de son cinéma.

Par la reconstitution très soignée, minutieuse de l'époque - la toute fin du XIXe siècle -, avec ses costumes, décors et accessoires, le choix habile de situations emblématiques variées et d'ambiances significatives, en une suite rigoureuse de plans-séquences qui rythment à merveille le récit, J'accuse est le type même du grand spectacle qui transporte, dans le temps et l'espace, en vitesse de croisière, les spectateurs toujours confortés dans leurs attentes. L'élégance du montage, la fluidité du récit suggèrent rapidement le « métier », l'expérience d'un réalisateur. Or Polanski a aujourd'hui 86 ans et, de Rosemary's Baby à The Ghost Writer en passant par Tess, Frantic, Le Pianiste, etc., on a pu apprécier comment, dans la diversité des genres à laquelle il aime se confronter (film historique, policier, fantastique, comique...) et que parfois il se plaît à intriquer (J'accuse est à cet égard un film historique et un thriller), le réalisateur a toujours su démontrer son incontestable maîtrise de la narration. Le nombre de ses grands films, parfois très coûteux et s'adressant à un large public, sa renommée internationale, sa collaboration avec un certain nombre de majors américaines et européennes font oublier (et, pour notre part, regretter...) le réalisateur non-conformiste et fantasque de ses premiers films (Le Couteau dans l'eau, Répulsion, Cul-de-sac) et courts-métrages. Si les thèmes récurrents, patents ou latents, de ses oeuvres, comme la paranoïa, la perversion, le maléfique et l'étrange, les singularisent, la mise en forme classique, soignée mais convenue, risque de les fondre dans l'ensemble de toutes ces réalisations talentueuses du cinéma, réalisations sans surprise ni audace formelle, prise de risque ou simplement génie... Et, pour revenir au film J'accuse, c'est en vain que le critique cherchera un plan inattendu, autonome par rapport au récit, esthétiquement autochtone si l'on veut, car il n'y en a pas. Pas plus que de personnages contrevenant à l'image qu'il s'est machinalement fait d'eux dans son « horizon d'attente » : en effet, ces comédiens excellents, souvent issus de la Comédie-Française d'ailleurs, par un casting préalable bien carré et un jeu d'acteur attendu, ont tous dans leur physique, attitude et mimique l'apparence que l'on préjuge d'un officier rigide, imbu de son grade et bien réactionnaire, ou alors d'un doux dreyfusard, animé du sens de la justice... Cette réponse cinématographique, parfaitement adaptée aux attentes du grand public, va jusqu'à tordre la réalité historique du colonel Picquart, autour duquel tout le film est construit d'ailleurs, faisant de lui un héroïque « lanceur d'alerte », qui aurait été l'unique redresseur de vérité (alors que d'autres enquêtes furent amorcées, notamment par Mathieu Dreyfus), et qui aurait été même à l'initiative de la fameuse lettre ouverte rédigée par Zola. Bref un officier, interprété par le séduisant Jean Dujardin, aussi admirable dans sa vertu de justicier qu'attachant dans sa vie sentimentale. Et il faut bien ce dessin de héros aux lignes claires dans le grand cinéma populaire... Même si les historiens perçoivent surtout le colonel Picquart comme un officier légaliste tentant d'abord de sauver de son mieux l'institution militaire d'un scandale à retardement. Notons que mettre ainsi en valeur ce colonel, c'est aussi une façon de disculper, par l'un de ses officiers, l'armée : le film pourra ainsi être également apprécié par des spectateurs de toutes les sensibilités politiques ! Il faut en outre compléter ce thriller historique par une dimension d'intériorité : la « tempête sous un crâne » (pour reprendre la formule d'Hugo) qu'aurait endurée l'héroïque officier reçoit, dans le film, de régulières illustrations avec les attitudes convenues les accompagnant. La musique d'Alexandre Desplat souligne consciencieusement les (rares) émotions que suscitent certains moments du film. Les premières images de J'accuse (la dégradation du capitaine Dreyfus, le 5 janvier 1895, dans la cour de l'École militaire, sur un sol humide et sous un ciel plombé), magistrales par le choix successif des plans et par tout ce qui est, en un court laps de temps, exprimé, témoignent du savoir-faire incontestable de Roman Polanski. Puis, tout le film se déroulera sans fausse note ni surprise en suivant sa partition pédagogique, comme l'exposé irréprochable d'un bon conférencier. Sans rien de plus, ou d'autre...
À raison l'on objectera qu'il est difficile dans un film historique, contraint par un souci de véracité, de se laisser aller aux écarts, aux envolées du « génie ». Difficile sans doute, mais pas impossible... N'avons-nous pas en mémoire des réalisateurs, d'Eisenstein à Jancsó ou aux frères Taviani, qui surent allier évocation historique et oeuvre originale, puissante, lyrique, s'affranchissant par leur souffle des seules exigences du savoir-faire ?
Alors, si la maturité, le grand âge donnent trop l'aisance du métier, n'est-ce pas aux premiers éclats de sa jeunesse qu'il convient de se ressourcer ?
Pierre Corcos
corcos16@gmail.com
16-01-2020
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Verso n°136

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Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
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Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com