logo visuelimage.com
 
 
 
Les [Verso-hebdo] antérieurs
Retour 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 Suite

27-12-2012

20-12-2012

13-12-2012

06-12-2012

29-11-2012

22-11-2012

15-11-2012

08-11-2012

01-11-2012

25-10-2012

 
[verso-hebdo]
10-06-2010
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Le testament d’Arroyo
Une des expositions les plus brillantes en ce moment est celle d’Eduardo Arroyo sous le titre – bien dans son style – Collection printemps-été automne-hiver (Galerie Louis Carré & Cie, 10 avenue de Messine 75008, jusqu’au 10 juillet). La couverture médiatique a été importante et louangeuse, et les ventes ont été nombreuses à en juger par les points rouges accompagnant de nombreux numéros parmi les cinquante-neuf tableaux 61 x 50 cm de l’exposition. Tout va donc bien pour Arroyo et il est content ? Pas vraiment, à lire ses déclarations faites au journal Le Monde (4 juin) : évoquant sa jeunesse à Montparnasse, il bougonne : « Il y avait un respect qu’on n’imagine pas aujourd’hui, avec ces conneries qui sont venues ensuite, cet art ‘émergent’ qui ne danse qu’un été, avec la complicité d’une bande de types qui ont perdu la cervelle, galeries, curateurs, bureaucrates. Le monde artistique actuel est répugnant, un Barnum insupportablement idiot… »

C’est clair : Arroyo n’aime pas l’art contemporain (le summum de son mépris va à Gilbert & George). Maintenant, ce qui l’amuse le plus, « c’est les déjeuners avec les confrères ». Vraiment, Arroyo n’a pas changé ! Je suppose, à voir l’exposition, que les confrères en question sont ceux qui sont portraiturés : Monory, Voss, Télémaque, Erró et Rougemont, tous les cinq encadrés par « deux sardines ». Elles viennent de loin, ces sardines : sans doute de la suite Carmen Amaya fait des sardines au Waldorf Astoria (1988), et les déjeuners avec les confrères sont une ancienne habitude. Je revois ce jour de juin 1983, où Arroyo m’avait demandé de venir le décrocher à la fin de son déjeuner à La Coupole avec les membres du Club dit « des Kangourous », si je me souviens bien. Il s’agissait de le faire arriver à l’heure à une émission de radio en direct, et il savait d’avance qu’il aurait trop bu (mais Jean-Paul Chambas était visiblement encore plus éméché que lui). Une fois dans le studio, il a retrouvé ses esprits et je suis frappé par le fait qu’à 27 années de distance, il a gardé exactement les mêmes idées.

Ces idées, contenues dans le livre qui vient de paraître, Minutes d’un testament (Grasset), et commentées pour Le Monde sont simples : 1°) Il faut parler de la peinture. « Quand Vélasquez donne l’impression d’avoir pris un pot de peinture rouge, un carmin ou quelque chose comme ça , et vlan !, le balance sur le corps de son matador, c’est comme un dripping à la Pollock. » 2°) Duchamp fut certes un génie, mais un génie néfaste à l’origine du chaos dans lequel se trouve aujourd’hui le monde de l’art. « Il ne reste rien de ce à quoi je croyais ». Il ne lui reste qu’à peindre, ce qu’il fait avec verve, ironie, tendresse, humour, dérision. Comme Picabia qu’il célèbre depuis longtemps, et surtout pas comme Dali ou Miró qu’il déteste. Il croit que les jeunes « l’ignorent totalement ». Ces derniers devraient pourtant lire son testament, cela les aiderait à voir plus clair…
J.-L. C.
jl.chalumeau@usa.net
10-06-2010
 
logo visuelimage.com

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

visuelimage.com c'est aussi

Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France

À bientôt.
La rédaction

Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription".

     


Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com