logo visuelimage.com
 
 
 
Les [Verso-hebdo] antérieurs
Retour 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 Suite

16-02-2012

09-02-2012

02-02-2012

26-01-2012

19-01-2012

12-01-2012

05-01-2012

29-12-2011

23-12-2011

16-12-2011

 
[verso-hebdo]
11-02-2010
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Les formes primordiales
d’Aliska Lahusen
Le Réseau Ferré de France a pris l’heureuse initiative d’inviter dans son espace « Station 13 » (92 avenue de France 75013) neuf artistes installés dans l’arrondissement d’origines diverses (Japon, USA, Venezuela etc…) jusqu’au 9 avril. Parmi ces artistes, je note particulièrement la présence de la polonaise Aliska Lahusen qui me paraît porter au plus haut niveau la réalisation d’une idée simple : les différences autrefois établies entre art et design n’ont aujourd’hui plus de sens. Les deux sphères s’interpénètrent désormais de telle sorte qu’aucune des deux ne saurait prévaloir sur l’autre. Là où se situe Aliska Lahusen, l’art est design et le design est art.

C’est ce qu’a magnifiquement démontré, en 2009, l’exposition du Musée Manggha d’art et technologie japonais installé à Cracovie, dédiée à Lahusen sous le beau titre d’ « impermanence ». Ce mot s’expliquait dès l’apparition d’une somptueuse huile sur plomb (le plomb est l’un des matériaux fétiches de l’artiste) intitulée Lithra-Barque. Il s’expliquait d’abord par le témoignage de l’auteur, particulièrement lumineux : « Dans les mythologies, lits et barques sont souvent associés ou confondus car l’un et l’autre évoquent le départ. Certes, la mort est sans doute le premier grand voyageur, cependant mes Barques sont porteuses de vie et appellent vers l’ailleurs, un ailleurs qui peut être intime. » Mais pourquoi avoir placé le mystérieux mot lithra devant « barque » ? Aliska Lahusen, qui a un atelier en Bourgogne, a été en effet frappée par la lithre, trait noir qu’elle a parfois observé dans les églises médiévales de la région. Ces larges rubans de peinture noire barraient, en signe de deuil, les parois des édifices, recouvrant sans distinction les fresques et peintures qui pouvaient s’y trouver.

Elle en a tiré des remarquables séries sur plomb, mais elle s’en est également souvenue en figurant sa Barque comme un long bandeau sombre. Les exemples foisonnent d’emprunts par Aliska Lahusen de formes primordiales (le design avant la lettre) pour les intégrer au monde spécifique de l’art : la forme du bol par exemple, dont elle a fait des séries de peintures et de sculptures sur plomb. Ici encore, le meilleur commentaire est celui de l’artiste : la couleur blanche confère aux bols « un immatériel équilibre. Ils trouvent leur origine dans un voyage à travers l’Himalaya où j’avais été touchée par le geste d’un bol d’offrande que l’on tend pour accepter un don. J’y ai vu une symbolisation de l’ouverture à l’autre et au monde. » Ces derniers mots me semblent les meilleurs pour caractériser tout l’œuvre de Lahusen, empreint de beauté et de gravité.
J.-L. C.
jl.chalumeau@usa.net
11-02-2010
 
logo visuelimage.com

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

visuelimage.com c'est aussi

Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France

À bientôt.
La rédaction

Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription".

     


Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com