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ID : 168
N°Verso : 114
L'artiste du mois : Sergio Birga
Titre : Un post-moderne atypique, un irréductible romantique
Auteur(s) : par Robert Bonaccorsi
Date : 09/01/2019



Url : birga.pagesperso-orange.fr

Un post-moderne atypique, un irréductible romantique
par Robert Bonaccorsi

A partir de 1974, Sergio Birga s’attache à rendre compte de la destruction des centres historiques des villes : Main basse sur la ville 1976, Rénovation dans le XIXe 1978, Destruction de Bercy 1980. Cette réaction contre les dérives technologiques et technocratiques trouve son origine dans la Società antitecnica qu’il avait tenté de mettre en œuvre en 1960. Durant les années 1980 à 1987, les autoportraits se multiplient (Sergio Birga sacrifie au genre depuis 1959), sa peinture elle-même devient autobiographique et accompagne ses voyages (Malinconia 1981, Annie à Florence 1982, Le Rail dans la brume-Quiberon 1983, Fenêtre à Amsterdam 1983). Il s’attache parallèlement à l’évocation des quartiers populaires à Paris (Butte Chaumont 1986, Rue de l’Evangile 1986). En 1983, à l’invitation de Jean-Luc Chalumeau, il répond plastiquement à la question : « Quels sont vos maîtres en peinture ? ». Sergio Birga présente une Porte étroite où s’insère une citation de Vasari et se réclame désormais de la Pittura Colta (peinture cultivée). Il devient l’un de ces Anacronisti pour qui la peinture ne se conçoit que dans un jeu complexe avec sa propre histoire. Un post-modernisme tempéré chez Birga par la croyance en la pérennité d’une certaine culture et son admiration pour De Chirico. Il décline portes et jardins, statues, mythes, retrouve une Italie rêvée depuis son atelier de Paris dominant les toits : Castor, le dompteur de nuages 1987, Ariane endormie 1988, Villa Schifanoïa 1990, Pâris et Hélène 1991. Les visites des jardins aux sentiers qui bifurquent suivent désormais l’ordonnancement d’une cérémonie baroque. « En sortant du château par le vestibule de la cour de marbre, on ira sur la terrasse ; il faut sur le haut des degrés pour considérer la situation des parterres, des pièces d’eau et les fontaines des cabinets » (Louis XIV : Manière de montrer les jardins de Versailles)

 

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