avec le soutien éclat ou éclat
hotel de beaute
ID : 110
N°Verso : 72
L'artiste du mois : Edi Dominique Dubien
Titre : Edi Dominique Dubien,
le peintre de sa propre vie
Auteur(s) : par Jean-Luc Chalumeau
Date : 15/01/2014



Edi Dominique Dubien,
le peintre de sa propre vie
par Jean-Luc Chalumeau

Simplement, comprenons que la puissance rare de ces peintures vient d’un « vouloir faire l’œuvre » s’apparentant à un « vouloir montrer sa détresse » qui effectivement se situe, comme chez Michaux ou Artaud par exemple, au bord d’un déséquilibre.
Au bord seulement. Car il y a l’art, qui le sauve. Mais plus intensément que d’autres, parce qu’il a plus souffert que d’autres ( « J’ai trop connu le refus parce que j’étais différent »), Edi Dominique Dubien rejoint dans sa démarche ce que Freud disait de la Mélancolie : toute création plonge l’artiste dans un état de « dépendance du Moi » dont la sublimation et la création sont les produits les plus évidents de la transformation d’une pulsion en quelque chose dont on pourra dire : c’est beau, c’est fort.

Oui, belle et forte apparaît l’œuvre d’Edi Dominique Dubien. « Mais à quel prix » murmurera l’amateur capable de lire les messages que l’artiste adresse au monde, comme des bouteilles à la mer. Les autoportraits du peintre dans son enfance ou tel qu’il se voit aujourd’hui s’additionnent selon des Suites évolutives, se multiplient dans une sorte de hâte angoissée. Comment ne pas revenir au Van Gogh acharné dans son entreprise forcenée de peindre encore et toujours : « Je cherche à saisir le passage désespérément rapide des choses dans la vie… » Là, décidément, se trouve l’une des clefs essentielles de la création plastique d’Edi Dominique Dubien qui nous déconcerte autant qu’elle nous attire.

 

précédent 1 2


 
 
visuelimage