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[verso-hebdo]
18-04-2024
La chronique de Pierre Corcos À propos d'une collection d'art brut La chronique de Gérard-Georges Lemaire Chronique d'un bibliomane mélancolique
La chronique de Pierre Corcos |
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Réviser son Cartier-Bresson |
Si vous demandez à quelqu'un de citer au débotté un grand photographe, il y a de fortes chances qu'il vous réponde : Cartier-Bresson. Un nombre significatif des photographies devenues icônes au vingtième siècle furent de Cartier-Bresson. Le plus grand photoreporter de son époque, c'est encore lui et, dès qu'on évoque la rigueur formelle d'une démarche, c'est toujours lui... Sa carrière à succès durant un demi-siècle en a fait une figure mythique. Son fameux « instant décisif », sa photographie immédiate, sans pose, ni flash, ni retouche, ni recadrage, et toujours sûre, demeure le modèle de virtuosité. Et sa définition du geste photographique (« La photographie est dans un même instant, la reconnaissance simultanée de la signification d'un fait et de l'organisation rigoureuse des formes perçues visuellement qui expriment et signifient ce fait ») n'est-elle pas - même et surtout si elle constitue une base pour toutes les transgressions à venir - devenue canonique ? Alors, pour tout apprenti photographe, pour tout amateur qui veut s'initier à l'art photographique, la « Master Collection » du maître peut valoir comme un manuel illustré, à étudier sans modération. Et justement une exposition (jusqu'au 22 août à la BNF) d'environ 250 photographies et intitulée Le Grand Jeu propose une occasion supplémentaire de... réviser son Cartier-Bresson.
Comme un bilan, un regard réflexif et critique de Cartier-Bresson sur son propre travail, voici la « Master Collection ». Soit 385 clichés, les « meilleurs », ou en tous cas les plus représentatifs de cette oeuvre pléthorique, riche de dizaines de milliers de photos... Cette sélection, que l'on a pu surnommer le « Grand Jeu » - décidée à la suite d'échanges de Cartier-Bresson avec Jean et Dominique Ménil, ses amis, mécènes et collectionneurs - fut exposée pour la première fois à Houston en 1974, au musée de Rice University. Cinq ans plus tard, l'University of Arts d'Osaka en tira un ouvrage. Le vade-mecum pour disciples du maître, en somme... Produisant ensuite six jeux complets de cette « Master Collection » avec les 385 tirages à un format unique 30x40, Cartier-Bresson homogénéisait son oeuvre après l'avoir dans une hypersélection concentrée. Ces six jeux, la BNF, la Fondation HCB, la Collection Pinault, la Ménil Collection de Houston, l'University of Arts d'Osaka, le Victoria & Albert Museum de Londres en possèdent un chacune. Et voilà garanti le destin patrimonial de l'oeuvre photographique d'Henri Cartier-Bresson. Quel photographe peut, pourra accéder demain à une telle monumentalité ?... Il a bien su « gérer », tout comme Salgado, et pourtant ce n'est pas le photographe le plus original, grommelleront sans doute certains connaisseurs. Mais en même temps, pour le photojournalisme et l'art photographique, n'est-ce pas là comme une reconnaissance institutionnelle supplémentaire ? Et il en va de même pour ce Grand Jeu. Au-delà de l'hommage très appuyé rendu au co-fondateur de l'agence Magnum, à « l'oeil du siècle » (comme le surnommait Pierre Assouline son biographe), cette exposition peut aussi être appréhendée comme un rappel didactique des ruses, de la science, de la technique, du savoir-faire, et de l'ingéniosité structurante de l'art photographique.
Laissons Matthieu Humery, commissaire général de l'exposition, nous expliquer pourquoi il s'est ainsi adjoint cinq co-commissaires (François Pinault, collectionneur, Annie Leibovitz, photographe, Javier Cercas, écrivain, Wim Wenders, réalisateur, Sylvie Aubenas, conservatrice) : « Les règles du jeu sont simples : il a été demandé aux cinq co-commissaires de sélectionner individuellement une cinquantaine d'images de l'artiste. La sélection a été circonscrite à celle faite à l'origine par Cartier-Bresson pour la Master Collection. Aucun commissaire ne connaissait le choix des autres. L'accrochage, la couleur des cimaises, le choix des encadrements, tous ces éléments ont été décidés librement par chacun des commissaires. Ainsi chaque espace constitue une exposition en soi, indépendante de toutes les autres ». Effectivement, si Annie Leibovitz, devenue photographe grâce à Cartier-Bresson, met en avant le témoignage, les souvenirs, les parentés humanistes, le cinéaste Wim Wenders va, quant à lui, nous offrir en supplément un film émouvant où on le voit (et surtout l'entend) commenter sa propre sélection. Et si l'écrivain Javier Cercas nous offre une lecture à la fois littéraire (citations choisies) et politique (guerre d'Espagne) de l'oeuvre, Sylvie Aubenas, conservatrice et professeure, nous offre une présentation didactique et éclairante de sa sélection, bien plus universitaire on s'en doute, que celle de François Pinault. Mais ce qui ressort surtout de l'ensemble, par-delà les biais de ces regards et tris personnels, c'est « la polyphonie universelle de Cartier-Bresson », comme le dit justement Matthieu Humery.
Cette prétention à l'universalité, une référence admise, revendiquée du photographe à la peinture (Jacques-Émile Blanche, André Lhote) et surtout au dessin, sa discrétion et son effacement (cf. L'Art sans art d'Henri Cartier-Bresson de J.-P. Montier, Flammarion, 1995), son souci permanent de la composition, son sens de la mesure (« Seule la mesure ne dévoile jamais son secret », dit-il sur le tard), enfin son élégante distance ont fait du photographe un grand « classique ». Et voilà une raison supplémentaire pour le réviser !
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