|
actualités des expositions
Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)
ANOMAL
Quentin Garel
et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo
MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...
Ariane Loze - Une et la même
Fabien Tabur présente Buisson Ardent
ERWIN WURM Photographs
GROUP SHOW :
Féminin
antoine poupel
GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise
Jusqu’au 22 février 2020
vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit
elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons
|
|
[verso-hebdo]
25-04-2024
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau Les Tiepolo, invention et virtuosité à Venise La chronique de Pierre Corcos Creuser la psychologie La chronique de Gérard-Georges Lemaire Chronique d'un bibliomane mélancolique
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
|
« L'art, c'est bien fini » : vraiment ? |
On peut imaginer les espoirs que le titre du dernier livre d'Yves Michaud, « L'art, c'est bien fini » (Gallimard, 324 pages, 22 euros) a soulevés chez certains ennemis déclarés de l'art contemporain, dit par eux « AC », objet de leur détestation depuis environ une trentaine d'années. Ce n'est pas la peine qu'ils achètent l'ouvrage : l'auteur les prévient au moment de conclure : « inutile donc de revenir aux pleurnicheries du classicisme, de tempêter avec Marc Fumaroli ou Jean Clair : tout ça, c'est du passé. » Diable ! où donc veut en venir l'auteur de L'art à l'état gazeux (2011) ? Il convient de faire attention au sous-titre un peu mystérieux : « Essai sur l'hyper-esthétique et les atmosphères ». L'auteur commence en faisant le constat de l'hyper-esthétisation du monde actuel. Comprendre : « cosmétique et plastique des apparences, design des expériences et des environnements de l'existence, lissage et polissage de la communication et des images, sur fond de peur de la mort, de phobie de ce qui est rugueux et fait mal, telle est l'hyper-esthétisation ».
Apprenez donc à connaître les ZEP (Zones Esthétiques Protégées) : ces centres et écoles d'art, ces manifestations genre biennales, ces départements d'universités, ces maisons de ventes aux enchères ces fondations genre LVMH au bois de Boulogne et Pinault à la Bourse de Commerce. Tous ces lieux et espaces de communication où l'on « atmosphérise » des oeuvres plastiques et à peu près n'importe quoi. Ne cherchez pas à discuter : « le triomphe de l'hyper-esthétique est un fait » (p.206). Ce triomphe est le résultat du travail de ceux que Michaud appelle les esthétiqueurs. Ils viennent de loin, et pour arriver à eux l'auteur entreprend une assez indigeste histoire des théories esthétiques depuis Platon et Aristote jusqu'aux philosophes plus proches de nous : les très connus comme Hegel, mais aussi un inconnu repéré par lui qu'il présente avec une jubilation particulière. Il s'agit d'un mathématicien, logicien et phénoménologue américain nommé Florencio Gonzàlez Asenjo. Nous finissons par arriver, page 240, à MM. Vercellone, Gambazzi et Poirier, des théoriciens dont Yves Michaud déclare adopter pour son compte la pensée commune ainsi formulée : la fin de l'art est la naissance de l'esthétique.
C'est tout ? Oui c'est tout. J'observe que Michaud cite une fois Olafur Eliasson pour n'en pratiquement rien dire. Il y avait pourtant là un cas de nature à éclairer son propos. Je me souviens que le 23 janvier 2015, pour inaugurer la ZEP type, la fondation LVMH conçue par Franck Gehry, la parole était donnée aux spécialistes de l'artiste en sa présence, dont le professeur Michel Bitbol. Ecoutons ce dernier : Dans les arts visuels, le Quattrocento inaugura l'âge de la représentation qui dura environ quatre siècles, puis vint, au XXe siècle, l'âge de la présentation. Aujourd'hui, en ce début du XXIe siècle, advient avec Eliasson l'âge de l'absentation. Ce néologisme désigne l'art de la perte de soi et de la disparition des repères, l'entrée dans l'inconnu. Il n'y aurait donc effectivement plus d'art, mais seulement partout, et en particulier dans le splendide auditorium de Gehry, de l'esthétique, celle que Michaud appelle hyper-esthétique. Il n'empêche : je connais beaucoup d'artistes (non considérés comme « contemporains » par les ZEP) qui travaillent isolément dans l'espoir avoué de servir la Beauté et de la faire partager. Pour eux, ce serait donc bien fini, vraiment ?
|
|
|
|
Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
|
Elena Santoro
par Gérard-Georges Lemaire
|
Griffures : Luisa Pinesi joue
entre surface et profondeurs
par Gérard-Georges Lemaire
|
Rencontres au café Tortona avec Ariel Soule
par Gérard-Georges Lemaire
|
Le fil rouge d'Akane Kirimura
par Gérard-Georges Lemaire
|
Pierre Delcourt
en quête d'un absolu du visible
par Gérard-Georges Lemaire
|
Stefano Soddu,
entre diverses dimensions
par Gérard-Georges Lemaire
|
Une expédition picturale à Cythère
en compagnie d'olivier de Champris
par Gérard-Georges Lemaire
|
Dans l'atelier de Hans Bouman
par Gérard-Georges Lemaire
|
John Giorno : William Burroughs
tel que je l’ai connu.
par Gérard-Georges Lemaire
|
Giampiero Podestà, ou l'origine d'un monde
par Gérard-Georges Lemaire
|
[idées]
Takis: Contemporary Poet of Heaven and Earth
by Megakles Rogakos, MA MA PhD |
Sur les pas d’Adalberto Borioli
par Gérard-Georges Lemaire
|
Marilena Vita,
entre mythe et onirisme
par Gérard-Georges Lemaire
|
Le regard photographique
de Marie Maurel de Maille
par Gérard-Georges Lemaire
|
Santiago Arranz,
l'ami intime des écrivains
par Gérard-Georges Lemaire
|
[idées]
George Koumouros
"Portrait Landscapes"
Exhibition curated
by Megakles Rogakos
PRESS RELEASE |
visuelimage.com c'est aussi
|
Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir
dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout
autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France
à bientôt.
La rédaction
Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription". |
|