logo visuelimage.com
 
 

 

 

 

 
   
 
 
 
 

actualités des expositions

Rayures dans la mer, tâches dans la savane : atelier créatif de Laura Mertz
Samedi 29 février du 15h au 17h
Atelier créatif + goûter à Coutume (12€)

ANOMAL
Quentin Garel

et RENCONTRES DE BAMAKO
exposition photo

MuséOthérapie, l’Art de se sentir bien !
Conférence Samedi 8 février à 15h :
« Art détox »
Estelle d’Almeida, chef de pr...

Ariane Loze - Une et la même

Fabien Tabur présente Buisson Ardent

ERWIN WURM Photographs

GROUP SHOW :
Féminin

antoine poupel
GROUP SHOW : 1970-1990, Regards sur la création havraise

Jusqu’au 22 février 2020

vladimir skoda
GROUP SHOW : L’œil et la nuit

elissa marchal
SOLO SHOW : Horizons

  [verso-hebdo]
08-07-2024

La chronique de Gérard-Georges Lemaire
Jean Nocret, un peintre oublié du XVIIe siècle français.

La chronique
de Pierre Corcos
Satirique et loufoque
Dans un même film drôle et malicieux écorcher le star-system, le « culturellement correct », le vaniteux narcissisme de certains acteurs, l'usage de l'intelligence artificielle et enfin quelques dérives de la vague « Me Too », oui, on prend !... Le treizième long-métrage de Quentin Dupieux (né en 1974), Le Deuxième acte, a fait l'ouverture, hors compétition, du dernier Festival de Cannes en même temps qu'il est sorti en salle. C'est une petite machine de guerre téléguidée posant quelques charmantes mines (im)personnelles sur le sol très accidenté du cinéma. Ici le sens de la caricature force des traits qu'en général les anecdotes brouillent et l'idéalisation gomme. Et le procédé du « film dans le film » suggère, hors-fiction, une vérité possible et peu amène des comportements. Bref Le Deuxième acte vaut sans doute plus qu'une simple pochade au casting brillant (Vincent Lindon, Léa Seydoux, Louis Garrel).

Deux personnages, David et Willy (Louis Garrel et Raphaël Quenard) marchent en discutant sur une petite route en rase campagne. Long travelling. Travelling qui joue un tel rôle tout au long du film que le dernier plan est consacré... à son rail ! Un rail monté sur des centaines de mètres par des techniciens, ces « invisibles » du cinéma auxquels Dupieux rend ainsi hommage. David demande à son pote Willy de séduire Florence (Léa Seydoux) pour s'en débarrasser. Florence, sa collante petite amie dont il a un peu marre, alors qu'elle l'adore tellement qu'elle veut le présenter à son père (Vincent Lindon). Ils doivent se retrouver tous les quatre dans une brasserie, « Le Deuxième acte ». au bout de quelques minutes Willy dit quelque chose d'incongru sur les « travelos », et David le reprend en lui rappelant qu'ils sont filmés, là, et qu'on ne parle plus comme ça au cinéma aujourd'hui. Du coup, David redevient Louis Garrel sermonnant un comédien débutant... autre scène, autre travelling : Florence marche avec son père vers le restaurant et lui rappelle combien elle aime David et combien ce rendez-vous est important pour elle. Là-dessus son père, redevenant par là-même Vincent Lindon, explose de colère en disant qu'il ne veut plus continuer ce tournage, tant le scénario est débile, insignifiant au regard des périls planétaires actuels. Ce n'est donc plus Florence qui lui répond, mais Léa Seydoux, qui le supplie de faire un effort pour la continuation de ce tournage. Enfin l'on voit un personnage « secondaire », Stéphane (Manuel Guillot), qui a l'air terriblement ému, ouvrir la brasserie. Il doit servir le vin à table au quatuor, mais ce figurant, débordé par le trac et impressionné par ces stars, n'y parviendra jamais, et de désespoir finira même par se suicider. Faux suicide, c'était du jeu... Dès lors, à la joie maligne de Quentin Dupieux et au trouble du spectateur, deux niveaux vont se chevaucher constamment : le film sentimental, géré par une intelligence artificielle ( !), et un tournage agité, polémique où les comédiens vont jouer à... être eux-mêmes (en caricature), avec leurs petites mesquineries et leurs egos boursouflés. Tout y passe : l'obsession de sa carrière et de son image, la rivalité du jeune comédien qui monte et du briscard de l'écran, les fielleuses vanités en compétition pour de prestigieux tournages, la condescendance sarcastique à l'égard du figurant, l'extrême susceptibilité terrorisante version « Me Too », l'étouffante contagion de la « cancel culture » dans le milieu du cinéma, etc. Sur l'affiche du film, les têtes des vedettes sont servies sur des plats avec leur nom, comme pour être goulûment avalées par la machine drolatique Dupieux.

De qui, de quoi se moque-t-on dans cette satire ? En fait pas seulement des comédiens et de leurs travers (produits le plus souvent par les stratégies inhérentes à la « société du spectacle »), le I hate actors (1944) de Ben Hecht accompagnant d'ailleurs dès ses débuts le « star system ». Pas seulement des scénarios en pagaille si indigents et convenus qu'une intelligence artificielle pourrait sans mal les produire, et pas seulement d'une industrie du spectacle préférant les comédiens aux réalisateurs et ignorant les « petites mains » laborieuses sans lesquelles pourtant rien ne serait possible. Cette satire vise un certain milieu professionnel du cinéma avec ses poses, ses codes et protocoles. Dans Le Deuxième acte elle procède d'une attitude globale. L'esprit satirique en effet témoigne chez celui qui l'exerce d'un refus d'être complice... Or c'est au moment où Quentin Dupieux devient, après une série de succès publics (Le Daim, Fumer fait tousser, Yannick, Daaaaaali !), un réalisateur en vue que l'artisan frondeur, créatif et autodidacte qu'il est resté, venu d'aucune école de cinéma et travaillant avec de petits budgets sur un temps et des formats courts, nous prévient et rappelle qu'il n'est pas du sérail et ne sera ni dupe ni complice de ce qu'est en train de devenir aujourd'hui le cinéma, soumis à tant de contraintes et pressions qu'il en sort de plus en plus compressé et raide comme d'une essoreuse un linge trempé. alors non, pour cet artiste de musique électronique (pseudonyme : Mr. Oizo) à l'origine, qui travaille dans la satire et la loufoquerie pour ne jamais adhérer et dans l'urgence pour capter l'air du temps, un cinéma qui ne s'enliserait pas dans l'ethos de son milieu doit rester permanente inventivité.
Pierre Corcos
corcos16@gmail.com
06-06-2024
Lire les [Verso-hebdo] antérieurs
 
logo visuelimage.com

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk
Silvia Paladini[MA&MD]
Silvia Paladini,
navigatrice et bibliophique de l'art.
par Gérard-Georges Lemaire
Elena Santo[MA&MD]
Elena Santoro
par Gérard-Georges Lemaire
Luisa Pineri[MA&MD]
Griffures : Luisa Pinesi joue
entre surface et profondeurs
par Gérard-Georges Lemaire
Ariel Soule[MA&MD]
Rencontres au café Tortona
avec Ariel Soule
par Gérard-Georges Lemaire
Akame Kirimura[MA&MD]
Le fil rouge d'Akane Kirimura
par Gérard-Georges Lemaire
Stefano Soddu[MA&MD]
Pierre Delcourt
en quête d'un absolu du visible
par Gérard-Georges Lemaire
Stefano Soddu[MA&MD]
Stefano Soddu,
entre diverses dimensions
par Gérard-Georges Lemaire
Olivier de Champris[MA&MD]
Une expédition picturale à Cythère
en compagnie d'olivier de Champris
par Gérard-Georges Lemaire
John Giorno[MA&MD]
Dans l'atelier de Hans Bouman
par Gérard-Georges Lemaire
John Giorno[MA&MD]
John Giorno : William Burroughs
tel que je l’ai connu.
par Gérard-Georges Lemaire
Giampiero Podesta[MA&MD]
Giampiero Podestà, ou l'origine d'un monde
par Gérard-Georges Lemaire
visuelimage[idées]
Takis: Contemporary Poet of Heaven and Earth

by Megakles Rogakos, MA MA PhD
Marilena Vita[MA&MD]
Sur les pas d’Adalberto Borioli
par Gérard-Georges Lemaire
Marilena Vita[MA&MD]
Marilena Vita,
entre mythe et onirisme
par Gérard-Georges Lemaire
Marie Maurel de Maille[MA&MD]
Le regard photographique
de Marie Maurel de Maille
par Gérard-Georges Lemaire
Marie Maurel de Maille[MA&MD]
Santiago Arranz,
l'ami intime des écrivains
par Gérard-Georges Lemaire
visuelimage[idées]
George Koumouros
"Portrait Landscapes"

Exhibition curated
by Megakles Rogakos

PRESS RELEASE

visuelimage.com c'est aussi

Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France

à bientôt.
La rédaction

Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription".

      duchamp[MA&MD]
L'univers fantasmagorique
d'Esther Ségal
par Gérard-Georges Lemaire
Mucha[livre]
Quand Patrizia Runfola nous révèle le cheminement d’Alfons Mucha de Paris à Prague

Christian Parisot s’entretient avec Gérard-Georges Lemaire à propos du livre de Patrizia Runfola sur Alfons Mucha qui vient de paraître aux Editions Exils.
visuelimage[idées]
Ney Matogrosso: Beautiful as a Greek
The Greek Mythology inspires a Revolutionary”
by Alkistis Michaelidou
PRESS RELEASE

Co-curated by Dr Megakles Rogakos
and Ioannis N. Arhontakis
     
      duchamp[MA&MD]
Le monde enchanté de Christine Jean
par Gérard-Georges Lemaire
visuelimage
[idées]
GROUP VISUAL ART EXHIBITION
"Die Kunst ist ein Ausweg
bei sexuellen Problemen"
PRESS RELEASE

by Rogakos Megakles
duchamp[MA&MD]
Eric Rondepierre
et les aléas de la pellicule
par Gérard-Georges Lemaire
     
      visuelimage
[idées]
“Prossalendi’s Britannia
Contemporary Perspective
PRESS RELEASE

by Rogakos Megakles
duchamp[livre]
Procès de l'art contemporain :
Accusation et défense
Jean-Luc Chalumeau
UPPR éditions,
collection « Carte blanche »,
134 pages, 14,50 euros.
[idées]
duchamp
Corfu Festival for the Bicentenary
of the Order of St Michael and St George 1818 – 2018
by Rogakos Megakles
     
      duchamp[MA&MD]
Les figures rabelaisiennes
de Claude Jeanmart
par Gérard-Georges Lemaire
duchamp[livres]
Severine Jouve s'entretient avec Gérard-Georges Lemaire
à propos de son histoire de la critique d'art.
duchamp[MA&MD]
La petit monde exhubérant
de Laurie Karp
par Gérard-Georges Lemaire
     
      duchamp[livre]
Le Livre des îles noires – vies de Fletcher
roman de Pierre Furlan publié par Au Vent des Îles
par Christophe Cartier
duchamp[MA&MD]
Umberto Mariani : dorures et plissage
par Gérard-Georges Lemaire
[idées]
duchamp
The Muses Project
A Dialogue Between Art and Science
by Rogakos Megakles

Press Release
     
      duchamp[focus]
I 4 SOLI
Une exposition présentée par Gérard Georges Lemaire
duchamp
Le cercle de Brion Gysin à Paris
par Gérard-Georges Lemaire
[idées]
duchamp
Joycean Exegesis of The Large Glass: Homeric Traces in the Postmodernism of Marcel Duchamp.

by Rogakos Megakles
     
      duchamp[humeur]
Misungui Bordelle
17 novembre, 10:36.
duchamp[focus]
Supplément d’âmes
Correspondance entre Ernest Breleur et Myriam Dao, octobre-novembre 2016
duchamp[focus]
Focus sur Lois Weinberger
par Myriam Dao
     
      Myriam Dao
Arthur Aeschbacher en compagnie de Marcel Duchamp et de Brion Gysin.

par Géraldine Kozask

duchamp[idées]
Entretien avec Bernard Metzger.

par Christophe Cartier
[idées]
Myriam Dao"NAPOLUN"
Empires de Huang Yong Ping
Monumenta 2016 au Grand Palais

By Régine Cuzin et Myriam Dao
     
      duchamp[idées]
"Welcome - The European Hospitality and its Borders"

By Megakles Rogakos
duchamp[idées]
Retour « à la campagne » pour les artistes chinois à la Fondation Louis Vuitton

par Myriam Dao
duchamp[idées]
La bibliothèque d’Anselm Kiefer

par Pierre Furlan
     
      duchamp[idées]
Picasso - Cocteau: A Top Artistic Encounter

By Megakles Rogakos
duchamp[idées]
Lettres de Panduranga  - Au Jeu de Paume,
« l’esthétique du divers » mise en orbite

par Myriam Dao
duchamp[idées]
Ink Kingdom / Truc-Anh,
« Un cabinet des âmes errantes »,

par Myriam Dao
     
      duchamp[idées]
Après le « Jour d'après »,

par Myriam Dao
duchamp[idées]
Entretien avec Diane Ducruet, photographe.

Propos recueillis par Christophe Cartier
Jeff Koons sans ironie[idées]
Galerie A2Z
Entretien avec Anthony Phuong, galeriste

Propos recueillis par Myriam Dao
     
      archipel[idées]
Archipel Secret - Palais de Tokyo - Paris
Richard Streitmatter-Tran diacritic.org
The Women and the Waq Waq

par Myriam Dao
Jeff Koons sans ironie[idées]

Jeff Koons sans ironie

par Pierre Furlan
Jeff Koons sans ironie[idées]

Retrait de la photo de Diane Ducruet « mère et fille » de la programmation du mois de la photo : Petit compte rendu d’une maladresse révélatrice de peurs ancestrales….
par Christophe Cartier
     
      duchamp[idées]
Les coups de cœur 2
par Eric De Monagendart
duchamp[idées]
Les coups de cœur 1
par Eric De Monagendart
Bill Viola
[idées]
De Mapplethorpe à Nancy Cunard... Correspondances fictives (1986)

par Myriam Dao & Christophe Cartier
     
      Christophe Cartier
[idées]
Super-héros, rendons justice…

par Myriam Dao

[idées]
Bill Viola ouvre des fenêtres sur les grands thèmes de la peinture occidentale.

par Myriam Dao & Christophe Cartier
Christophe Cartier [idées]
PAPARAZZI
ou comment la presse people bouleverse nos grilles de lecture

par Christophe Cartier
     
      duchamp[idées]
Margarita Petrova’s Dollhouse - An Allegory for the Human Condition

par Megakles Rogakos
demetrius[idea]
The Illustrated Books of Démétrius Galanis
A Discreet yet Amazing Exhibition

by Megakles Rogakos
duchamp[idées]
Le Grand Verre et le Pavillon de la Grande Jetée.
Centenaire de la visite de Marcel Duchamp à Herne Bay en 1913.

par Megakles Rogakos
     
     


Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com