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Dossier Anne Gorouben
Autoportrait gueule de bois
Dossier Franta : Du fond de la nuit, témoigner de la splendeur du jour par Jean-Luc Chalumeau
Par Anne Gorouben
« Je fais des portraits…»
Rembrandt, peintre

Franta, Femme plante, 1986. 192 x 130 cm. Acrylique sur toile.« Alors, par exemple, j’ai votre ekta sous les yeux. Expliquezmoi donc en quoi un autoportrait c’est de l’art contemporain…» Une « commissaire d’exposition », vers 1990

« Ma petite fille chérie, j’adore ta peinture, mais c’est tellement sombre tu comprends, on voit mal. Tu ne peux pas faire plus clair ? »
Mes grand-mères

« Votre peinture, il y a actuellement trois personnes à Paris qui peuvent la voir…»
Fabrice H., conservateur à Beaubourg, 1992

« Tes personnages, là, sombres, des ombres, là t’es géniale. Mais les chiens, tes chiens je les déteste, je ne comprends pas, ils m’angoissent complètement…»
Un ami psychanalyste, 2005

« En fait, tu es un parasite…»
Mon oncle, 1986

« Moi j’comprends pas pourquoi tu me dessines moi avec la tête que j’ai. Parce que tu sais, t’as du talent, je t’assure, t’irais place du Tertre tu gagnerais drôlement bien ta vie, là-bas tu te ferais des sous, alors qu’ici…»
Jean-Claude, Foyer d’hébergement de nuit Emmaüs de Ste Anne, 2000

« Je ne comprends pas pourquoi tu peins des choses si tristes : quand tu étais petite, tous tes dessins étaient si vivants, si colorés, si joyeux… »
Ma mère

« Votre peinture, elle est sombre, triste, parce que votre vie doit être triste. Quand vous serez heureuse, vous verrez votre Art sera plus gai…»
L’ancienne directrice du Musée d’Art d’Odessa, bon membre du Parti, 1998

« Et bien tu vois, dans cette série, c’est « les solitudes » que je préfère. C’est le plus sombre, le plus triste, mais c’est celui qui me touche le plus… »
Ma mère, 2004

« Alors, ça donne la pêche ? » (de dessiner au samusocial)…
Mon voisin Frédéric Roux, artiste et écrivain, 2005

« La peinture c’est fini, alors la figuration ! Enfin tu fais comme tu veux…»
Ma voisine Marina F., peintre, 1993

« C’est avec des gens comme vous que je veux travailler : les étudiants arrivent, ils ne savent pas dessiner…»
Richard Peduzzi, directeur de l’ENSAD, 1992

« Vos carnets sont magnifiques, les dessins, comme ça il faut les publier. Mais je ne comprends pas pourquoi vous avez besoin de faire ces grands fusains, là, c’est très lourd…»
Philippe D., historien et critique d’art, 1993

« Anne Gorouben, ah mais votre oeuvre n’est pas assez visible…»
Jean Clair, historien de l’art, écrivain, 2006

« Vraiment tu devrais faire de l’illustration, je te l’ai toujours dit, et tu gagnerais ta vie…»
Ma mère

« En fait vous vous constituez une autobiographie parallèle en peinture…»
Pierre Cabanne, 1986

« Dans vos cafés, il n’y a pas d’objet, ni tasse, ni verre. En fait chez vous on ne consomme pas…»
Philippe D., historien de l’art, écrivain

« Vos tableaux, c’est très crépusculaire, ou, oui très crépusculaire…»
Olivier K., Délégué aux Arts Plastiques, 1995

« Ah vous êtes peintre, mais vous savez, moi aussi je peins il faut que je vous montre, revenez me voir…»
Une documentaliste, Consistoire de Marseille, 1999

« Je connais votre travail, c’est un peu du Degas ! »
Enfin, depuis Degas, il y a eu Proust
« Je ne vois pas le rapport, c’est de la littérature »
Mais, et la position du sujet ?
Dialogue avec Gwenolée Z., galeriste, 1993
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mis en ligne le 30/07/2007
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