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[verso-hebdo]
24-09-2009
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La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Quarante ans de figuratif |
Parmi les expositions de cet été méritant un détour, il y avait certainement, à l’Espace culturel François Mitterrand de Périgueux, « De la couleur au trait », titre un peu passe-partout qui était heureusement complété par un sous-titre indiquant une ambition : « 40 ans de figuratif ». Figuratif, donc, et non pas « Figuration » qui aurait pu laisser croire que les commissaires, Michel Garcia-Luna et Marie-Christine Janos, se limitaient aux habituelles « Nouvelle figuration » et « Figuration libre » qui ont animé la scène artistique française dans les années 70 et 80 du siècle dernier. C’est ainsi que l’on découvrait avec plaisir, à côté de quelques unes des vedettes historiques de ces deux mouvements, un grand tableau de Dominique Fury, initiatrice du Nouveau Pop. Sa « Madone aux corbeaux » (2002) à la fois rigoureusement composée et formidablement libre, introduisant des participations d’amis graffitistes (Hondo et Alberto Verano dit Chanoir) démontrait la vivante actualité d’une peinture débarrassée de toute contrainte, recourant avec aisance au report photographique (Fury est depuis longtemps une virtuose des techniques dites mixtes dont elle a inventé plusieurs variantes). Un autre franc-tireur, Kriki, avait lui aussi envoyé un grand format plein de verve, « Le Krikitosaute » (1990). Dans le double registre de l’humour et de la virtuosité graphique, le Kriki dépassait de très loin les tartines sans grâce et sans invention de Combas et Di Rosa qui semblaient se parodier eux-mêmes. La présence de vrais jeunes (nés après 1970) était rafraîchissante : Fabien Verschaere, Taling, Kosta Kulundzic, Damien Deroubaix, Joseph Camara et Rebecca Bournigault apportaient des éléments de nouveauté, dans des registres très différents, qui prouvaient l’actualité de la peinture figurative chez les jeunes contemporains. Pour les anciens, une question se posait : pourquoi les représenter avec un seul tableau, les uns par une pièce ancienne, les autres par une pièce récente ? Puisque le propos était de couvrir une période de quarante ans, était-il vraiment impossible de montrer pour chacun des œuvres du début et de la fin ? C’est ainsi que Peter Klasen, né en 1935, était représenté par une toile de 1968, et Vladimir Velickovic, né la même année, par un dessin (magnifique d’ailleurs) de 2001. Que fallait-il en conclure ? Que Velickovic ne faisait rien d’intéressant il y a quarante ans et que Klasen ne produit rien de bon au XXIe siècle ? Si c’est l’opinion des commissaires, qui auraient voulu démontrer quelque chose de ce genre, alors qu’ils le disent clairement dans le catalogue ! En résumé, une exposition fort intéressante, pleine de promesses, mais pas toutes tenues.
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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