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[verso-hebdo]
04-11-2010
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Souvenons-nous
de Bernard Lamarche-Vadel
Après l’émouvante exposition « Dans l’œil du critique, Bernard Lamarche-Vadel et les artistes » présentée en 2009 par le Musée d’art moderne de la ville de Paris, une série de manifestations sont organisées, jusqu’en décembre, en souvenir de celui qui, devenu conseiller artistique de l’artothèque de Vitré en 1989, engagea cette structure dans la défense de la photographie, particulièrement celle pratiquée par de jeunes artistes regroupés par BLV sous le nom de L’atelier photographique français. Ce sont précisément des œuvres des membres de ce groupe, prêtées par l’artothèque de Vitré et le FRAC Bretagne, que montre depuis le 7 octobre et jusqu’au 5 décembre la galerie Le Lieu à Lorient :
Arnaud Claass, Michel Dieuzaide, Patrick Faigenbaum, Pierre de Fenoyl, Yves Guillot, Noelle Hoeppe, Christian Milovanoff, Jacques Minassian, Bernard Plossu, Jean-Philippe Reverdot, Jun Shiraoka et Keiichi Tahara.

Cette exposition, et de nombreuses autres dédiées ces jours-ci à BLV à Vitré, Paris (galerie Michèle Chomette), Grenoble, Caen, Quimper, Lannion et Chartres-de-Bretagne, sont commentées par un beau livre-catalogue, Inclinations (Filigranes éditions), contenant en particulier un texte remarquable d’Isabelle Tessier, actuelle directrice de l’artothèque de Vitré, qui donne des clefs indispensables pour comprendre la personnalité complexe et fascinante de Bernard Lamarche-Vadel ainsi que les raisons de l’engagement de cet ancien étudiant de Roland Barthes dans la photographie de son temps. De son maître, il avait évidemment retenu que la photographie est un constat de décès sous les noms « d’avoir-été-là » et de « ça-a-été », et de sa lecture de Walter Benjamin il avait conclu au pouvoir terrible qu’a la photographie de supprimer le présent, de le transformer en passé au moment même où il est vécu. Mais Isabelle Tessier rappelle que cette puissance était attribuée par Benjamin à l’appareil plutôt qu’à l’image. Or chez Lamarche-Vadel, c’est le photographe qui doit inscrire dans son dessein la question de la disparition du visible, « le seul vrai grand projet du monde actuel ».

Dès lors, on s’explique l’intransigeance du critique, qui rejeta par exemple les images de Robert Doisneau, « vieilles valeurs toutes rhétoriques de l’émotion codifiée, constats truqués le plus souvent », ainsi que la photographie abstraite ou encore celle de Mapplethorpe assimilée à « un exercice d’exotisme sexuel ». Je reconnais, à travers les citations recueillies par Isabelle Tessier, l’extraordinaire autorité de Bernard et son charisme, éprouvés pour ma part au cours de notre compagnonnage d’enseignants à Paris VIII et à l’ICART ou surtout au sein du comité de sélection de la Biennale de Paris, il y a plus de trente ans…Il est bon que les expositions actuelles maintiennent vivant son souvenir parmi ceux qui l’ont connu et admiré – j’en suis -, mais il faut absolument que les jeunes aillent eux aussi à sa rencontre. Qu’ils voient les extraordinaires portraits que ses amis photographes ont fait de ce personnage déjà légendaire avant de se donner la mort en mai 2000. Qu’ils lisent ses textes qui sont ceux d’un écrivain de premier ordre (il obtint notamment le Goncourt du premier roman). Ils comprendront pourquoi aucun critique d’art vivant ne peut lui être comparé aujourd’hui
J.-L. C.
jl.chalumeau@usa.net
04-11-2010
 
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Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com