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[verso-hebdo]
24-01-2013
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La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
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Etudiants découvreurs de talents |
Pour la cinquième fois, le prix ICART a été décerné le 14 janvier par un jury de professionnels qui ont eu à choisir parmi dix jeunes plasticiens sélectionnés par une équipe de seize étudiants du MBA Marché et Commerce International de l’Art de cette école (Institut Supérieur des Carrières Artistiques, fondé par Denis Huisman il y a exactement cinquante ans). Les dix candidats (sept jeunes filles et trois garçons, proportion hautement révélatrice de la situation actuelle) étaient tous de haut niveau, d’où l’embarras du jury qui a délibéré plus de deux heures. Dix photographes, installateurs, sculpteurs et vidéastes (mais aucun peintre, autre fait significatif) devaient démontrer, d’une part qu’ils avaient quelque chose à exprimer et d’autre part qu’ils le faisaient grâce à des moyens techniques bien maîtrisés. De ce double point de vue, Nathalie Joffre, artiste française née en 1981, était la meilleure. Elle a donc obtenu le prix, notamment sanctionné par une prochaine exposition personnelle à la galerie K, Paris.
Nathalie Joffre a reçu une formation très complète : ESSEC, Master en Histoire de l’Art et Archéologie à la Sorbonne et Master 2 en Arts plastiques de l’Université Jules Vernes d’Amiens, spécialité Photographie et Vidéo. C’est ainsi que cette plasticienne est devenue une remarquable vidéaste : le film de 9 minutes 15 qui lui a valu la victoire, intitulé He told me that his garden en témoignait. L’emploi de l’anglais s’explique par le fait qu’elle vit actuellement à Londres, où elle poursuit un travail d’exploration des archives de l’hôpital psychiatrique Bethlem. Son travail s’inscrit entre passé et présent : elle interroge l’inconscient et la mémoire sur les traces laissées par d’anciennes photographies. Pendant un an, Nathalie Joffre a collecté une grande quantité de portraits photographiques réalisés par Henry Hering entre 1857 et 1859. Cent six pièces au total, comportant pour 49 d’entre elles les initiales et le diagnostic médical de chaque patient. La démarche de l’artiste consiste en un questionnement de la relation qu’elle entretient avec ces photographies, avec les patients disparus qui y figurent, avec la charge psychique et intellectuelle générée par le lieu de conservation. Pour Nathalie Joffre, ces photographies constituent un véritable corps accessible et vivant, origine de la densité émotionnelle de sa vidéo. ( www.nathaliejoffre.com)
Les autres candidats ne manquaient pas de qualités. J’ai personnellement été touché par l’installation de Marion Plumet et Marion Viot, qui se présentent comme un « duo d’artistes ». Elles sont toutes deux nées en 1986, et toutes deux diplômées de l’Ecole Supérieure d’Art de Bretagne à Lorient. Elles s’intéressent à l’enfance (pour elles, l’enfance est une « banque de données ») et travaillent à partir des objets avec lesquels tout le monde a pu jouer dans ses premières années. Les billes en verre de couleurs et motifs variés par exemple, qu’elles répartissent par centaines sur un vaste plateau lumineux déposé dans un espace sombre. La pièce présentée à l’Espace Cardin (qui accueille chaque année le prix, avec l’amicale complicité de son directeur artistique, Nicolas Laugero-Lasserre) dégageait une incontestable émotion. Elle avait pour titre Vestiges, ce qui induisait une certaine mélancolie, renforcée par la lumière colorée dégagée par l’œuvre, qui donnait une dimension esthétique à tout l’environnement. Les deux Marion sont inséparables, pour communiquer avec elles sur internet, écrire à les2marions@yahoo.fr !
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Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
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