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[verso-hebdo]
30-04-2025
La chronique
de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

Dits & entretiens, Bram van Velde précédés de Le Palimpseste et le commencement, Jérôme Thélot, L'Atelier contemporain, 282 p., 25 euro.

Bram Van Velde (1895-1981) est né à Zoeterwoude (près de Leyde) d'un père directeur d'une petite entreprise de transport fluvial sur le Rhin et d'une fille de comte. Son enfance a été terni par le départ du père qui a affronté une faillite et qui a laissé les siens sans ressources. A l'âge de huit ans, il travaille à La Haye dans une société de peinture et de décoration. Cela lui convient parfaitement car il se consacre au dessin depuis un certain temps. Il décide d'étudier au Mauritshuis pour se perfectionner et copier les maîtres anciens. Il échappe à la conscription pour des raisons médicales. En 1922, son patron lui donne une petite bourse qui lui permet de voyager. Il se rend d'abord à Munich, puis à Worpswede, près de Brême, qui est une petite colonie d'artistes. Il se familiarise avec l'art contemporain. Arès cette expérience, il va s'installer à Paris. Il expose ses premières oeuvres à Brême en 1927, puis à Berlin. La chance lui sourit : il est accepté à plusieurs reprises au Salon des Indépendants. Il découvre les travaux de Matisse qui l'impressionnent. Il s'intéresse aussi à l'art de Picasso. A la suite de la crise de 1929, il prend la décision d'aller vivre en Espagne et il vit avec son épouse à Majorque. En 1946, quand meurt sa femme, il retourne à Paris. Il va vivre chez son frère Geer, qui est lui-même peintre. Il se lie d'amitié avec Samuel Beckett, qui écrira un petit texte sur son compte. Il découvre son propre style en 1939. Il cesse de peintre en 1941 et il ne reprend ses activités artistiques qu'après la guerre.
Il est accueilli par la galerie Maeght. Mais son exposition personnelle de 1952 est un échec complet. Bien qu'il apparaisse de peu d'intérêt aux yeux des amateurs en pleine expansion de l'Ecole de Paris, qui marque le triomphe de l'abstraction, il n'abandonne jamais son cheminement plastique, mais en demeurant un marginal. Un cercle restreint de collectionneurs s'intéresse à lui au début des années soixante. La décoration de chevalier des Arts et Lettres lui est remise den 1964. Son pays l'honore trois ans plus tard. Il va habiter à Genève en 1967. Il reçoit plusieurs prix en Suisse romande. L'éditeur Fata Morgana organise une exposition pour lui rendre hommage à l'occasion de ses quatre-vingts ans. Une grande rétrospective est présentée au musée Rath de Genève.
Cette biographe assez concise ne peut qu'inciter le lecteur à se plonger dans l'essai remarquable de Jérôme Thélot qui restitue en détail le parcours de cet artiste qui passe aujourd'hui pour l'un des maîtres de la seconde moitié du XXe siècle.van Velde avec beaucoup de précision, mais aussi avec une belle écriture et sans tomber dans l'ornière de l'éloge forcé.
Bram van Velde a laissé quelques écrits rares et surtout des entretiens inclus dans ce volume. Ils sont fondamentaux pour comprendre sa démarche et ce qui a joué un rôle dans sa création.




Intime - XVIIIe siècle, Editions in fine / galerie Léage, 320 p., 65 euro.

Après le Moyen Âge, on a pris l'habitude de faire correspondre les styles en faveur avec le règne d'un roi. D'Henri II à Louis XVI, les variations de la mode en matière d''ameublement n'ont cessé de se succéder à quelques exceptions près. Avec Napoléon Ier, les choses changent puisqu'on parle du style qui s'est imposé pendant son règne a été nommé style empire. Par la suite, il n'y a plus beaucoup de différence majeure entre ce qui se passe entre le Second Empire et la IIIe République sauf dans le domaine de l'art qui échappe à l'académisme. Le XVIIIe siècle est le dernier à diviser en fonction des souverains sur le trône et s'achève avec la Révolution, qui marque une rupture brutale.
Ce merveilleux ouvrage est une véritable encyclopédie qui donne au lecteur la faculté de découvrir toute la richesse des métiers d'art au cours de cette période si riche. Pour mieux comprendre de quoi il en retournait alors, nous découvrons des petites merveilles dans différents lieux prestigieux, comme les Tuileries, le château de Vaux-le-Vicomte, celui de Rambouillet, celui de Bellevue ou encore le petit Trianon. Ce ne sont là que quelques exemples parmi d'autres, mais qui permettent de se faire une idée générale du goût de la décoration dans les demeures les plus fastueuses. Cette première approche permet déjà d'embrasser tout l'esprit de cette façon d'envisager l'espace intime, mais également de voir que l'invention est présente dans ce canevas esthétique.
Pour compléter ce canevas général, on aborde la question des grands décors, qui sont conçus comme un art total. Puis la question abordée est celle de la couleur. Enfin, nous sommes instruits des choix iconographiques, comme le bestiaire privilégié alors et les codes floraux. On fait la connaissance des personnages qui se sont fait remarquer par leur sens aigu du meilleur goût, comme le comte de Toulouse, ou le duc de Penthièvre, sans oublier la marquise de Pompadour et Madame du Barry, Marie-Antoinette y a aussi une place éminente acquise de Pompadour ou Madame du Barry, qui ont tenu un rôle éminent dans les métamorphoses se cet art de vivre. On nous enseigne alors les grands traits de styles qui se sont succédés, de Louis XIV à Louis XVI en passant par La Régence. On entre dans les ateliers des grands artisans, menuisiers et ébénistes, peintres et doreurs, les horlogers et les merciers. Et l'on fait connaissance des plus doués de ces artisans de haut niveau ainsi que les importantes manufactures royales comme celle des Gobelins, celle de Sèvres ou celle de Chantilly.
D'autres créateurs de talent sont distingués, d'André-Charles Boulle à Jean-François Ceben ou Pierre Garnier. Le talent de tous ces hommes remarquables ne cesse d'ouvrir le champ de merveilleuses interprétations artistiques. Et les choses ne s'arrêtent pas là : on nous fait voir comment ces créateurs travaillaient et préparaient leurs ouvrages. Les diverses techniques sont détaillées et les matériaux utilisés sont étudiés et présentés à notre curiosité. Enfin, on est introduit aux meubles qui ont joué un rôle important dans la vie sociale du jeu à la galanterie. Si l'on ajoute les très nombreuses photographies, ce livre est un pur joyau pour être en mesure de comprendre et d'approfondir ses connaissance sur un monde qui n'allait pas tarder à sombrer alors que tout ce qui se faisait était de l'ordre du sublime.
Gérard-Georges Lemaire
30-04-2025
 

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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Christophe Cartier

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