Du 26-06-2016 au 04-09-2016
EgypteDenis Dailleux (1958, Angers) vit au Caire. Avec la délicatesse qui le caractérise, il pratique une photographie apparemment calme, incroyablement exigeante, traversée par des doutes permanents et mue par l’indispensable relation personnelle qu’il va entretenir avec ce - et ceux - qu’il va installer dans la carré de son appareil.
Sa passion pour les gens, pour les autres, l’a naturellement amené à développer le portrait comme mode de figuration privilégié de ceux dont il avait l’envie, le désir d’approcher davantage ce qu’ils étaient. Et il l’a fait, avec Catherine Deneuve comme avec des anonymes des quartiers populaires du Caire, avec cette même discrétion qui attend que l’autre lui donne ce qu’il espère, sans le revendiquer, en espérant que cela adviendra. Alors, patiemment, il a construit un portrait inédit de la capitale de cette Égypte avec laquelle il entretient une relation amoureuse, voire passionnelle, pour mêler, entre des noirs et blancs au classicisme exemplaire et des couleurs à la subtilité rare, une alternative absolue à tous les clichés, culturels et touristiques, qui encombrent nos esprits.
Christian Caujolle
Chaque portrait est le fruit d’une rencontre, parfois d’une amitié. Dans ses photographies, les personnages ont une présence radiante, une dignité que Denis Dailleux reconnaît, sans aucune démagogie, chez les gens modestes, qui sont presque toujours ses modèles.
Cette volonté d’aller vers les gens du peuple est une constante de son travail. Lui-même, issu d’une famille modeste de métayers, pense que c’est simplement le fruit d’une identification à sa propre histoire. Il trouve chez les artisans du Caire le même regard, le même caractère forgé par les difficiles impératifs vitaux, que chez les paysans de son village d’enfance.
Alain Blottière écrit dans la préface de l’ouvrage de Denis Dailleux «Fils de Roi, Portraits d’Égypte», publié aux Éditions Gallimard en 2008: «Denis Dailleux est le digne photographe de l’Égypte qui vaut d’être aimée. Fragile et menacée, peut-être déjà mourante, elle reçoit de son art un écrin d’une rare délicatesse, et surtout d’une grande intensité. Tout y est. [...] Tout ce qui, soudain, fait chavirer d’émotion, trouver beaux les paysages, les rues et les passants que l’on croise. Tout ce qui fait aimer encore l’Égypte.»
Vernissage le samedi 25 juin dès 17h30
FOCALE
place du Château 4 CH - 1260 Nyon, ()
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