Bibliothèque de l’amateur d’art

par Gérard-Georges Lemaire

mis en ligne le 28/12/2011

Cet ouvrage est le fruit d’une excellente idée. On y découvre les principaux protagonistes de l’histoire et de la culture de cette période si riche de l’Occident. On y trouve le portrait des princes qui ont laissé une trace profondes dans l’histoire, comme les Sforza, les Médicis, les Borgia, les grands penseurs religieux (Jan Hus, Jean Calvin, Martin Luther), les papes puissants, les poètes mémorables, tels Pétrarque et Louise Labé bien sûr les grands peintres et architectes qui l’ont illustrée et valorisée. A côté de ces figures familières de tous, on trouve des personnages plus singuliers, comme Laura Battiferri Ammannati, qui a été une des grandes poétesses italiennes du XVIe siècle, Luca Pacioli grand mathématicien qui a été l’apprenti de Piero della Francesca, ou encore William Tyndall, cet Anglais qui a produit une nouvelle traduction de la Bible. Ce livre est une excellente introduction au Quatrocento et au Cinquecento. Mais on regrettera que les notices soient si courtes et aussi que d’autres figures d’importances soient absentes, car en dehors des célébrités, peu d’inconnus ou d’oubliés ont été retenus. C’est regrettable, car ce livre est un instrument plus pour des étudiants ou des lecteurs découvrant la Renaissance que pour des lecteurs qui auraient aimé avoir entre les mains un instrument plus sophistiqué.
Hommes et femmes de la Renaissance, Robert C. Davis & Elizabeth Lindsmith, Flammarion, 336 p., 34,90 €.

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C’est un exercice difficile s’il en est. Imaginer Piero della Francesca à l’époque où il exécute le célèbre portrait du duc Frederigo da Montefleltro d’Urbino à travers la découverte des écrits de son assistant, Lorentino d’Arezzo. Pourquoi pas ? La découverte du manuscrit au début du siècle précédent ajoute du romanesque, même si la formule est éculée. Mais c’est bien là où le bât blesse : tout est ici trop romancé, et d’une manière un peu malhabile. L’histoire se lit avec plaisir, et l’auteur a fait des efforts pour que tout soit plus ou moins vraisemblable. Mais l’idée de ce que fut le peintre se perd totalement car Piero a été aussi un grand théoricien de la perspective, un savant et pas seulement un peintre délicat qui aimait un certain bleu très clair ! Disons que c’est un moyen d’entrer dans le microcosme de la peinture de la Renaissance, d’autant plus que le texte est complété par un dossier assez complet du point de vue artistique, mais aussi historique. On se trouve avec le livre de Philippe Ducat sur une ligne de frontière - et on ne sait pas si la fiction ne va pas à l’encontre du but recherché...
Le Duc et le maître, Philippe Ducat, Nouvelles Editions Scala, 168 p., 18 €.

Gérard-Georges Lemaire

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