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[verso-hebdo]
28-11-2013
La chronique
de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

Le Nôtre, Jean-Pierre Babelon, photographies de Jean-Baptiste Leroux, Imprimerie nationale, 180 p, 40 euro
Un jour à Versailles, Yves Carlier, Flammarion, 224 p., 24,50 euro.
André Le Nôtre en perspective, sous la direction de Patricia Bouchenot, Hazan, 440 p., 40 euro.


André Le Nôtre, on le sait, a été révélé par les fastueux jardins de Vaux-le-Vicomte. Le surintendant Fouquet a très mal fini son ambitieux projet, l'architecte a été invité par le jeune souverain à travailler pour aménager le jardin de Versailles alors en chantier. Il n'a pas inventé le jardin à la française, qui existait depuis le Moyen Age. Mais il a inventé un métier : celui de se consacrer exclusivement à ce travail. L'ouvrage de Babelon a le mérite de montrer les magnifiques jardins auquel ce grand personnage de notre culture a oeuvré. Mais ils ont bien changé depuis leur création. A Versailles, le roi faisait changer chaque année ici un bosquet, là un labyrinthe. Ces métamorphoses étaient réalisées par Le Nôtre, souvent par ses assistants et ensuite par d'autres. Et chaque fois sortait un livre expliquant ces modifications et les illustrant. La bibliothèque de l'Arsenal en est pleine ! Ce que montrent ces belles photographies, c'est l'état actuel de ces jardins et de ces parcs depuis longtemps méconnaissables ! Mais l'admirable catalogue de l'exposition de Versailles nous apporte tout ce que l'on peut désirer savoir sur ce maître des jardins. La documentation est remarquable et les essais réunis nous permettent de comprendre la singularité de la démarche de ce grand architecte de la nature au service des idées nouvelles sur la représentation du monde. C'est un volume précieux pour découvrir comment Versailles a été élaboré et comment Le Nôtre a fait évoluer la science des parterres et des relations avec l'art de la construction, les arts plastique, la philosophie et la politique.
L'ouvrage d'Yves Carier sur Versailles est vraiment curieux. Il nous introduit à la vie qu'on a pu mener dans ce château paradigme sous la monarchie absolue (et même après). Mais il a tenu à faire un parallèle avec le temps présent. De la chapelle royale au théâtre, du bassin et des grandes eaux aux labyrinthes, on découvre comment la vie était organisée en fonction des architectures, des appartements des lieux de réception, des jardins et des exigences draconiennes du roi Soleil en matière d'étiquette, d'habillement et des divertissements en tous genres. La politique et la fête ont ici partie intiment liée. Le texte est bien mince car on aurait aimé un véritable vade-mecum de ce microcosme qui représentait et le pouvoir et la puissance de la France. Je le regrette vraiment car les documents sont beaux.




L'Equerre et le pinceau, Yves Bottineau-Fuchs, Actes Sud, 392 p., 35 euro.

« Qui trop embrasse, mal étreint » : voilà ce qu'on pourrait dire de ce volumineux ouvrage qui ressemble à une thèse, mais a une thèse sans sujet. On ne comprend pas si l'auteur a voulu faire une étude sur la perspective ou sur la construction architectonique dans la peinture ou encore sur la représentation de la ville ou des intérieurs. Ce qui est frappant dans ces pages, c'est qu'on y apprend rien de nouveau sur quoi que ce soit, si ce n'est dans les premières pages. On a l'impression que l'auteur a pris quelques idées reçues sur la question et l'a nourrie d'exemple (pas toujours judicieux d'ailleurs). La partie consacrée à la Renaissance est pleine d'approximations et ne va pas au-delà des manuels scolaires. Nous retrouvons avant André Chastel ! Et l'auteur va jusqu'aux vingt Cathédrales de Rouen de Monet en citant un long texte de Clémenceau ! il aurait fallu qu'il choisisse un de ces points (déjà considérables) et s'y tienne. Par exemple, il aurait pu partir des représentations des Pères de l'Eglise qui portaient souvent des modèles réduits d'une église sur le bras ! Ce serait un magnifique sujet à développer. Pour ceux qui ignorent tout de l'histoire de l'art, cet essai leur fera toucher du doigt tous les problèmes de la peinture occidentale...




Dans les nervures du temps, Anne & Patrick Poirier, entretiens avec Françoise Jaunin, La Bibliothèque des Arts, 160 p., 15 euro.

Depuis longtemps, Anne et Patrick Poirier se sont forgé un nom dans le monde de l'art français et même au-delà de nos frontières. Dans ce livre, ils se livrent aux questions de Françoise Jaunin. Ainsi remontons-nous le temps de leur histoire désormais longue et riche. C'est toujours passionnant d'entendre parler les créateurs. Mais le couple n'est pas très bavard (pas assez dans certains cas concernant tel ou tel pratique dans leur sculpture) et, mis à part quelques moments savoureux, comme celui de l'explication de leurs relations personnelles dans le travail, on reste parfois sur sa faim. Ils ne vont jamais jusqu'au bout de leur propre histoire, ce qui est étrange. Sans doute le fait de partager une telle expérience fait que le discours s'établit dans l'intimité et n'est pas sujet à une extrême théorisation. Il n'empêche que ce livre est une bonne manière d'entrer dans leur univers, d'en comprendre les scansions, les moments forts, les thèmes. Et c'est au fond l'essentiel de ce qu'on peut attendre de ce genre d'ouvrage.
Gérard-Georges Lemaire
28-11-2013
 
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Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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