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[verso-hebdo]
11-12-2013
La chronique
de Lara Tournemire
L'avènement techno logique
La réception esthétique d'une oeuvre, avant d'être intellectualisée, procède à un jugement de goût primairement déterminé par notre sensibilité. Qu'elle soit sensorielle, liée à l'agréable ou aux émotions, cette sensibilité connaît une place importante quant à notre appréciation. Un artiste qui exprime véritablement son ressenti, son vécu et ses idéaux sera à même de nous toucher plus facilement. Actuellement, nous connaissons d'ailleurs dans le domaine artistique une effervescence de la recherche de captation d'émotions. Selon Bergson, l'influence de l'art serait un engourdissement de l'activité, l'oeuvre d'art dilate notre sensibilité à un état quasi-hypnotique.
Les installations vidéo et audio en témoignent, puisqu'elles s'intéressent à notre sensibilité sensorielle. Lorsqu'il s'agit de peinture, la vue est bien entendu le premier sens stimulé. Ainsi, l'art le plus représentatif de l'ouïe est la musique.

En dehors des musées et des galeries, il existe un univers culturel nocturne en pleine ébullition. Comment est perçu l'apogée de la musique électronique par les générations précédentes ? Serait-ce aux yeux de nos aïeux une absurdité insonore liée au progrès, ou bien une mode à laquelle ils ne peuvent se sentir concerné ? Pourtant, les performances actuelles des disc-jockeys peuvent faire vivre à leur public un voyage d'une intensité inestimable. Nos sens primitifs s'expriment, et un jeu incessant entre l'ouïe et les mouvements de notre corps s'exerce. A ce jour, il n'y a plus de règle de danse connue dans ce milieu musical, ce qui offre une liberté totale à notre expression corporelle.

La musique électronique, et plus précisément dans le milieu de la scène club, se définit avant tout comme la déstructuration d'un groupe de musiciens au biais d'une seule personne qui procède à une synthèse instrumentale grâce à ses platines, disques à vinyles et samplers. Conçu à partir des années 1950 à ses débuts grâce à des générateurs de signaux et de sons synthétiques, ce mouvement musical a connu une progression phénoménale déterminée par une profusion de variétés et de styles. Les influences proviennent de nombreuses époques, qu'il s'agisse du jazz, du funk, du disco, du rock, du rap, de la pop, toute inspiration est bonne à saisir.
Nous pouvons tout de même distinguer la house, qui est une forme de disco modernisée née à Chicago vers 1984. Sa diffusion à Detroit, ville industrielle en plein déclin, inspirera la création de la musique techno qui elle-même se développera rapidement en Europe. L'avènement de cette musique dansante, par essence répétitive, puise son style dans la new wave, mais aussi la soul et le funk. Le groupe allemand Kraftwerk est considéré comme l'un des pionniers en terme d'apport de nouvelles technologies. Désireux d'expérimentations sonores, ces musiciens avant-gardistes ont interprétés dès 1974 des variations électroniques d'une troublante modernité. La techno, à même titre que le disco, connaît une popularité fulgurante sur les pistes de danse fin des années 80. Ce nouveau style quelque peu agressif retranscrit une certaine peur du futur face à l'insécurité grandissante des contextes socio-économiques difficiles de l'époque.

La musique électronique s'est massivement diffusée jusqu'à notre époque, elle évolue dans différentes branches et catégories mais éprouve toujours un franc succès auprès de la jeunesse actuelle. L'avènement de l'aire technologique inscrit de façon cohérente cette évolution musicale. La répercussion du son connaît de grandes mutations, la recherche perfectible de sa qualité grâce à des matériaux telles les baffles étant de plus en plus améliorée. A savoir que lors d'un concert, toute une scénographie quasi-transcendante est mise en place, qu'il s'agisse d'éclairages et d'effets de faisceaux lumineux, de projecteurs vidéo ou encore de fumigènes. L'expérience en directe de cette musique est de l'ordre de l'authenticité, chaque représentation musicale étant différente en fonction de l'ambiance établie par le disc-jockey et son public, les choix improvisés de mixages de musiques ainsi que la qualité sonore. L'immersion du public prend une place importante quant au déroulement de la soirée. Une autre spécificité est à prendre en compte, c'est celle de la durée. Un concert traditionnel dure entre 1 et 2h, tandis qu'une performance poussée d'un disc-jockey varie entre 4 à 6h de musique.
La rencontre que l'on peut faire avec des oeuvres visuelles lors d'une exposition ne connaît pas la proximité artistique établie entre le DJ et son public. Une véritable humanité abonde de ces musiciens, plus que soucieux du plaisir du spectateur.
Ainsi, l'artiste donne corps et âme pour faire vivre sa musique de manière éminente.
Lara Tournemire
11-12-2013
 
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Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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