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[verso-hebdo]
12-03-2015
La chronique
de Gérard-Georges Lemaire
Chronique d'un bibliomane mélancolique

Venise passéiste, F. T. Marinetti, présenté par Maxime Rovere, Rivages poche, 128 p., 7,10 euro

Bonne idée de rééditer les textes qui ont accompagné la parution du Manifeste du futurisme, paru en février 1902. Mais pourquoi n'avoir pas repris l'ensemble des écrits en français que l'auteur a réuni sous le titre Futurisme en 1910 ? Cela n'aurait pas fait un livre beaucoup plus gros. Je ne vais pas m'acharner sur le préfacier qui a commis de nombreuses erreurs (par exemple, le tactilisme n'a jamais été un mouvement, mais une nouvelle conception des arts dans la veine futuriste !). Parlons plutôt du Marinetti qui crée un groupe dont il est encore le seul membre ! Les peintres, qui vont écrire leur propre manifeste (Carrà raconte l'histoire dans ses mémoires, mais je crains qu'il n'ai un peu arrangé la réalité car il est plus que possible que Marinetti l'ai écrit), ne font leur apparition qu'en 1910. C'est alors que l'auteur de Mafarka le futuriste (qui avait été réédité par mes soins dans la collection « les derniers mots » chez Christian Bourgois) décide de se lancer dans une grande tournée tumultueuse (cela finissait souvent en rixe) qui l'a menée de Milan à Trieste en passant par Rome et d'autres grandes villes de la péninsule. Venise, bien sûr, incarnait le grand passé de l'Italie que Marinetti admirait mais qu'il voulait combattre pour que naisse des oeuvres musicales, picturales, sculpturales, architecturales, poétiques, qui soient réellement modernes dans un pays encore très en retard par rapport aux grandes nations occidentales. Il faut donc lire ces pages incendiaires sur la Sérénissime République avec des gants : l'attaque est contre le conservatisme et le culte béat d'un grand passé artistique. Grâce à cela, il va créer un grand présent artistique pour l'Italie. Curieuse idée d'avoir introduit le manifeste sur l'aéropeinture, « Le paysage et l'esthétique futuriste de la voiture » où il fait l'éloge de Benedetta, son épouse, qui est un peintre de ce qu'on appelé le « second futurisme ». Mais pourquoi pas ? En tout cas, « Tuons le clair de lune » mérite non seulement d'être relu aujourd'hui, mais encore d'être médité ! Le futurisme n'est pas un moment privilégié de l'histoire de l'art du XXe siècle ; il a encore des choses à nous dire.




Hervé Télémaque, Somogy/Centre Pompidou, 272 p., 35 euro

Quand on peut embrasser dans un seul moment, celui de la visite de la rétrospective d'Hervé Télémaque au Centre Pompidou ou celui de la lecture du catalogue qui a été produit à cette occasion, on peut prendre la mesure du parcours de cet artiste qui a été un des pionniers de la figuration narrative en France. On a beaucoup parlé à propos de lui et ses amis de Pop Art français. C'est aller un peu vite en besogne. Bien sûr, il est évident qu'il y a eu une influence d'Andy Warhol et des autres artistes américains. Mais le Pop Art a été une affaire anglaise et puis, dans un tout autre ordre d'idée, une affaire américaine. Le Pop Art ne s'importe pas : seulement quelques uns de ses aspects formels. Et tout de suite Télémaque a compris le piège qu'il aurait pu se tendre à lui même. Il s'est donc employé à détourner les aspects les plus marquants de cette nouvelle vision de l'art. Quand il va à New York en 1959, c'est plutôt l'art abstrait qui le fascine. Les tableaux qu'il fait alors en témoignent. Puis, à partir de 1962, il introduit des objets, mais qui sont des éléments de sa composition, qui semblent flotter dans l'espace qu'il a conçu. Ce n'est que quelques années plus tard qu'il commence à mettre en scène des objets et à simplifier la structure du tableau. Puis il se lance dans la conception d'objets qu'on pourrait dire « sculpturaux », mais qui sont plutôt des installations drolatiques. De vrais objets sont aussi intégrés aux toiles, ce qui rend son travail assez original et aussi plein d'humour. En sorte que son histoire personnelle est une lente évolution où l'expérience de l'abstraction lui a donné l'idée de l'éclatement des formes à la surface de l'oeuvre. Au milieu des années soixante, il est littéralement pris par une frénésie de tentatives où il tente de définir sa propre orientation. Le poète en raccourci, lent n°2 (1967) est un des meilleurs exemples avec le poids placé sur le sol. Cette phase de réflexion dure jusqu'à la fin des années soixante-dix. Il jette déjà les bases d'un esprit et d'une manière de construire son travail qui soient caractéristiques. Mais il ne s'arrête pas à une forme encore tout à fait établie. Les assemblages du début des années quatre-vingts marquent un tournant, car il l'oblige à abandonner le champ de son investigation plastique. En introduisant toutes sortes d'objets, sans références aux collages et assemblages dadaïstes ou surréalistes, il est contraint d'inventer d'autres solutions plastiques qui le libèrent. Le mérite de cette exposition est d'avoir montrer le chercheur plus que les longs cycles où il a eu tendance à exploiter une formule. En, définitive, Hervé Télémaque est un artistes qui mérite d'être reconsidéré.




Karskaya, Association des amis de Karskaya, 176 p., 35 euro
www.galerieconvergences.com

Cette monographie s'imposait car, depuis sa disparition en 1990, Ida Karskaya est devenu un artiste recherché et revalorisé. Si elle est née en Bessarabie en 1905, dans cette Russie ébranlée par la Révolution, elle se retrouve en Belgique en 1922 et s'installe à Paris en 1924. Elle épouse alors le peintre Serge Karsky et se lie ainsi avec des artistes tel que Soutine. Elle commence elle aussi à s'orienter vers la peinture et elle fait sa première exposition personnelle à Montpellier en 1943. Après la Libération, c'est Jean Paulhan, un ami de son mari, qui lui fait découvrir les travaux des artistes abstraits de la soi-disant Ecole de Paris. Cette découverte est déterminante pour elle. Dès lors, elle s'oriente dans cette direction, abandonnant peu à peu un travail figuratif qui n'était pas dépourvu d'intérêt. Elle expose à Paris en 1946 avec une préface de Francis Carco. Elle ne montre pas encore des travaux qui s'apparentent à la nouvelle abstraction lyrique française. Trois ans plus tard, elle a choisi un titre bizarre, mais formidable, pour sa seconde exposition parisienne : « 20 jeux nécessaires 40 gestes inutiles ». Il va se passer une chose curieuse dans son histoire, que souligne bien Françoise Monnin, mais qui n'est pas entièrement éclaircie : le passage d'une peinture abstraite très sombre, très intense, avec une indéniable connotation dramatique, à l'introduction d'objet qui changent ses oeuvre en quelque chose qui rappelle à la fois le dadaïsme, le surréalisme et les prémisses du Nouveau Réalisme. Et bien que ses créations picturales soit remarquables, elle semble les rejeter en tant que telles pour y introduire des chiffres, des lettres, des choses. Cela va être sa marque de fabrique. Elle a révélé dans tous ses travaux une capacité inouïe de se renouveler tout en demeurant dans une perspective bien définie. Mais elle a su décliner ses jeux avec les objets avec esprit, humour et un rien de nostalgie. Espérons que cet ouvrage donnera l'idée à un éditeur de faire un volume qui rassemble l'essentiel de son oeuvre set les textes qui ont été produits sur elle de son vivant.




C'est mon dada - quelques images de retour en 2013, Julien Blaine, Redfox, s. p., 15 euro

Comment envisager cet opuscule ? Comme un carnet de notes ? Comme un compendium de ce que Blaine a pu concevoir ces derniers temps. En fait, c'est petit vade-mecum de son art bifide, entre l'écriture et les arts plastiques. Tout commence par une suite de portraits, les uns de criminels notoires (ou supposés tels, comme Sacco et Vanzetti), d'autres figures légendaires de mouvements révolutionnaires. Ensuite vient un hommage à Stefan Hessel et une série de textes en apparences des citations accompagnés d'illustrations. Enfin, une citation de Stéphane Mallarmé qui prélude à des textes poétiques et d'autres portraits en couleurs, parodiques et mêmes comiques ceux-là. Julien Blaine poursuit son travail de sape de nos bonnes pensées en matière de culture. Il nous met dans l'embarras le plus grand, car on ne sait plus où peuvent se situer le dérisoire et le méritoire. La poésie est toujours chez lui une interrogation cinglante sur le devenir de ce que nous nous pouvons produire notre imagination devant l'inconnue du Temps. Ce petit carnet ne peut laisser indifférent car, avec toutes ses ambiguïtés et la création des écritures aziliennes, qui se présente sous la forme d'une oeuvre en volume du genre Fluxus, on est saisi par le doute. Jusqu'où va la supercherie et où commence le discours grave sur la poésie ? Eh bien, je l'avoue, je n'ai pas de réponse valable à cette question. Les choses demeurent en suspens... Blaine est passé maître dans cette manière de nous plonger dans l'embarras le plus grand tout en nous divertissant. C'est l'objet de sa démarche théorique et de sa pratique. Et c'est le mauvais tour qu'il nous joue avec tous ces personnages avec des nez rouges de clown. Du grand ou du petit art ? De l'art ? Qui sait ? Nous ne saurons pas le fin mot de l'affaire. C'est justement ce qui nous turlupine en ce moment quand on parle d' »art contemporain ». Lui, au moins, il ne nous fait pas prendre des vessies pour des lanternes...




Le Meilleur, Bernard Malamud, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Josee Kamoun , Rivages, 304 p., 21,50 euro
L'Homme de Kiev, Bernard Malamud, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Gérard & Solange de Lalène, Rivages poche, 400 p., 10 euro


Bernard Malamud est arrivé à la littérature sur le tard. Son premier livre, The Natural (le Meilleur) a été publié en 1952. C'est un curieux livre où il a sans doute voulu être l'Américain le plus enraciné dans l'histoire de cette jeune Nation alors qu'il est un immigré fils de parents venus de Russie. Il y raconte l'existence d'un jeune joueur de base-ball qui est brillant et qui peut rêver d'une grande carrière. Cette carrière, il va la connaître avec un certain retard car il fait la connaissance dans le train qui l'emporte vers Chicago d'une jeune femme qui lui fait tourner la tête. Mais en fin de compte, C'est le sport qui est le véritable sujet du livre, plus que la destinée de ce jeune homme. Cette volonté farouche d'entrer dans le rang ne dure pas longtemps. En 1966, il écrit The Fixer, (ici l'Homme de Kiev) un de ses meilleurs livres, qui lui a valu de prestigieuses récompenses. Et là, il raconte une histoire qu'Isaac Bashevis Singer aurait pu narrer, différemment sans doute : ce sont les terribles mésaventures d'un petit Juif, Yakov Bok, qui veut échapper à son shtetl pour de rendre à Kiev pour y mener une vie qu'il espère meilleur. Au début, tout semble se présenter sous un jour favorable. Mais le vent tourne vite et il est arrêté pour l'assassinat d'un enfant russe. Il fait un coupable idéal et on lui impute un crime rituel. Du fond de sa prison, il proteste de son innocence et fait savoir qu'il n'est pas croyant. Il ne comprends pas qu'il est l'otage d'une mécanique impitoyable qui ne peut le mener qu'à se perte. Son procès n'arrive jamais et il est particulièrement maltraité. On a voulu rapprocher ce drame des romans de Dostoïevski, de Koestler et du Procès de Kafka. C'est possible : mais s'il s'est inspiré de ces grands auteurs, il traite l'affaire criminelle d'une façon tout à fait originale. Cet homme simple se défend bec et ongle, mais ne parvient à rien. A la fin, il assassine le tsar Nicolas II. L'auteur a voulu une parabole pour clore son récit. Et il démontre ici une faculté inouïe de décrire les pensées du prisonnier, ses atermoiements, son désespoir, ses peurs et ses illusions vite déçues. Il parvient à rendre la terrible machine infernale de l'antisémitisme qui conduit aux pogroms ou à) la condamnation impitoyable d'un individu sans la moindre preuve. C'est impressionnant de puissance dans la description de la haine séculaire des Russes et de la volonté de la population de survivre coûte que coûte à ces épreuves. Yakov fait partie désormais de ces grands héros de la littérature.




Essais choisis, Virginia Woolf, traduction de l'anglais et édition de Catherine Bernard, « Folio classique », 544 p., 9,00 euro

Je ne sais de la réclamer : la publication de la totalité de l'oeuvre critique de Virginia Woolf. A l'heure actuelle, elle est dispersée dans un nombre incalculable d'éditions, plus ou moins cohérentes. C'est regrettable. En premier lieu, Virginia Woolf a écrit un nombre considérable d'articles sur des auteurs anciens (Daniel Defoe, Jane Austen, Jane Eyre, Madame de Sévigné, Montaigne, Thomas Hardy, comme on le voit dans cet excellent choix), mais aussi sur des auteurs de son temps, comme E. M. Forster. Ensuite, elle a consigné par écrit ses voyages (par exemple, en Espagne) et aussi ses délicieuses promenades à Londres, qui sont parmi ses plus beaux textes. Enfin, elle s'est penchée sur la question des objectifs de la littérature moderne, en particulier sur la biographie ou la référence à la culture grecque. C'est sans doute là qu'elle esquisse les grandes lignes de sa propre recherche littéraire. Avec un air de ne pas y toucher, elle jette les fondements d'une littérature qui suit un chemin jusqu'alors négligé et qui échappe par conséquent aux canevas anciens. Des essais comme « La Fiction moderne » ou « Le Déclin de l'essai » sont encore valides de nos jours. Ce qu'elle dit de la biographie est aussi juste. Elle l'envisage même comme un art. Pourquoi pas ? On a trop voulu en faire une science exacte là où la dimension humaine, avec tous ses aléas demeure primordiale. Sans doute la meilleure connaissance de l'auteur et de son oeuvres par le biais de documents certifiés était-elle incontournable, mais c'est aussi l'esprit, la pensées, les atermoiements des idées qui évoluent autant que les sentiments qui peuvent éclairer la longue élaboration d'un ouvrage majeur. Aucune donnée objective ne peut l'expliquer. C'est un exercice délicat et périlleux, aussi périlleux que marcher sur une corde raide. Deux leçons à retirer de cette lecture : la première est que l'écriture est une création en perpétuelle renouvellement même si elle ne peut se passer des paradigmes du passé ; la seconde, est qu'il est indispensable de passer outre les conventions et les préjugés profondément ancrés dans les consciences. Pour elle, il n'y a pas de révolution, comme certains de ses contemporains, tel Ezra Pound, James Joyce, ou encore Wyndham Lewis. Ces derniers ont voulu aller jusqu'au bout du possible. Elle, non. Dire les choses autrement, avec un style originale et dépouillé de ses mille références savantes, mais qui soit acceptable, c'est déjà changer l'optique du livre. Elle en a changé la littérature du XXe siècle en profondeur, mais en déplaçant plusieurs vecteurs et sans avoir recours aux violences des avant-gardistes.




L'Almanach pour l'an 1535, François Rabelais, édité par Alessandro Vitale-Brovarone, Classiques Garnier, 158 p., 59 euro

Qui aurait pu imaginer qu'on puisse encore découvrir quelque chose de la main de François Rabelais ? Alessandro Vitale-Brovarone l'a fait dans la bibliothèque du séminaire d'Alessandria dans le Piémont. Ce dernier nous relate dans quelles circonstance cette découverte a eu lieu, ce qui est toujours très curieux car cela prend la forme d'une enquête policière ! Il est parti de la conviction que Rabelais avait fait des almanachs. Et il finit par tomber sur neuf exemplaires d'un almanach de 1535 de « maiste Françoys Rabelais docteur en médecine & médecin du grand hospital dudict Lyon ». Ils avaient été utilisés comme feuillets de garde d'un juriste italien, Gaison del Maino qui avait fait imprimer un livre à Lyon en 1553 et tiré de nouveau en 1553. Bien sûr, les questions que pose ce livre sont nombreuses. Il est probable que l'éditeur de l'almanach Sébastien Gryphe, soit le même que celui de l'ouvrage de droit. Je laisse le soin aux amateurs de Rabelais de se pencher sur ces énigmes multiples (par exemple, le noir qui est choisi pour les saints). Pour nous, vulgaires profanes en la matière, reste le fait que Rabelais a donc bien rédigé un almanach en noir, blanc et rouge et qu'il l'ait fait suivre d'un court texte. Ainsi, notre connaissance de l'auteur de Gargantua s'enrichit après plusieurs siècles. Cette édition superbe nous montre qu'il pouvait trouver du plaisir à ce genre de chose, qui n'a qu'un rapport assez lointain avec la littérature. Nous sommes à l'heure de l'humanisme, où l'homme de lettres a l'idée d'un savoir universel et aussi d'exceller dans différentes sphères, parfois les plus incongrues. Cet almanach rien de Rabelaisien : s'il ne l'avait pas signé, personne n'aurait su qu'il était de sa main. Cela donne une idée des activités qu'a pu mener de front cet homme qui se présent comme médecin, ce qui n'était d' ailleurs pas une galéjades puisqu'il avait fait ses études à Montpellier. Reste encore le mystère des illustrations qu'on lui a attribués. Elles sont extraordinaires. Peut qu'un jour un chercheur, ce fut le cas sur cet almanach, nous apportera une réponse. En somme, le dossier Rabelais est encore loin d'être clos !
Gérard-Georges Lemaire
12-03-2015
 
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