|
19-09-2024 12-09-2024 05-09-2024 08-07-2024 27-06-2024 20-06-2024 13-06-2024 06-06-2024 30-05-2024 23-05-2024
|
|
[verso-hebdo]
28-03-2024
|
La lettre hebdomadaire de Jean-Luc Chalumeau |
|
Kim Jung Gi, un génie graphique |
Né en 1975 à Goyang en Corée, Kim Jung Gi est subitement mort le 3 octobre 2022 à Villepinte dans cette France qu'il avait intensément aimée. Le centre culturel Coréen, un bel immeuble du 20 rue La Boétie, lui a consacré une exposition-hommage sous le titre « Lignes infinies, au fil de l'art de Kim Jung Gi » et il a bien fait : le talent de cet artiste était véritablement hors normes. Il était d'abord connu pour ses performances graphiques au cours desquelles il réalisait des fresques à main levée, en direct et en public. Il donnait ses « drawing shows » un peu partout dans le monde, mais surtout en France, particulièrement en 2022 à Paris à la galerie Daniel Maghen. Il acceptait les défis inattendus, par exemple sa collaboration au Parc des Princes avec la fondation du club du PSG, deux jours avant sa mort.
Kim Jung Gi était spécialisé dans la performance du live drawing, mais il se tenait très proche de la musique traditionnelle coréenne : c'est ainsi que les oeuvres de la série Sing in the picture sont nées grâce à une collaboration avec Kim Sora, virtuose de la batterie coréenne historique. Le mélange de la musique et de l'art pictural ont conduit les deux artistes à révéler le potentiel infini de leur imagination, grâce en particulier à la vidéo. Le genre du « Live Drawing » a été créé par Kim Jun Gi, il consiste à interpréter l'image de souvenirs à travers une technique de dessin impeccable que l'on peut associer à la « narration claire ». (la traduction de Live Drawing est « narration claire »). C'est sur un support de 9 mètres au total qu'est née la première performance de Live Drawing, genre artistique nouveau impliquant de remplir une page blanche en ne se fiant qu'à sa mémoire et son instinct, bien entendu sans esquisse préparatoire.
Une des oeuvres les plus importantes de Kim Jung Gi a pour titre Le Soleil et la lune : une encre sur papier de150 x 210 cm achevée en 2021. L'artiste puise directement son inspiration dans sa tradition nationale. C'est l'histoire d'une pauvre femme qui vit avec ses deux enfants, un garçon et une fille. Un jour, alors qu'elle rapporte chez elle des gâteaux de riz, elle croise la route d'un tigre qui la dévore. L'animal enfile les vêtements de la pauvre femme puis s'en va trouver les enfants afin de les dévorer à leur tour. Les enfants, malins, s'échappent en grimpant à un arbre, mais le tigre les suit. Ils implorent le ciel : « Ciel, ô ciel, si tu veux nous sauver, envoie-nous une corde solide. Si tu veux notre perte, envoie-nous une corde pourrie ! » C'est alors que celui-ci envoie aux enfants une corde solide pour qu'ils puissent s'échapper. Voyant cela, le tigre prie aussi le ciel pour continuer de les pourchasser. Mais ce dernier lui donne une corde pourrie. Ignorant cela, le tigre grimpe jusqu'au ciel avec la corde, jusqu'au moment où celle-ci se rompt et le fait chuter au sol, le tuant sur le coup. La première corde descendue du ciel emmène le frère et la soeur haut dans les cieux. Et c'est ainsi que le frère devient la lune et la soeur devient le soleil.
|
|
|
Verso n°136
L'artiste du mois : Marko Velk
|
visuelimage.com c'est aussi
|
Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir
dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout
autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France
À bientôt.
La rédaction
Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription". |
|