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[verso-hebdo]
25-04-2024
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
Les Tiepolo, invention et virtuosité à Venise
Il s'agit de l'exposition en cours au Cabinet des dessins et des estampes Jean Bonna aux Beaux-Arts de Paris (jusqu'au 30 juin). Dans un espace étroit, le cabinet utilise au mieux la formidable richesse de ses collections pour proposer des expositions de grande qualité. Ce fut jusqu'ici sous l'autorité d'Emmanuelle Brugerolles, remplacée aujourd'hui, après sa retraite, par Hélène Gasnault qui porte également le titre de conservatrice des dessins. Elle a réuni 44 oeuvres de premier ordre des collections des Beaux-Arts de Paris : des dessins et estampes de Giovanni Battista Tiepolo et de ses fils Giovannii Domenico Tiepolo et Lorenzo associés à quelques artistes vénitiens (Canaletto, Guardi...) et, des Tiepolo, quelques emprunts qui font toute la saveur de la proposition.

Impossible de rendre compte de toute la diversité de cette exposition foisonnante : on se contentera d'aller chercher dans la partie « De purs exercices graphiques » des exemples de découvertes offertes au visiteur attentif. Par exemple, l'usage privilégié que Giovanni Battista fit du thème de Polichinelle, découvert vers le milieu des années 1720 dans le carnaval de Vérone. L'artiste s'est spécialement attaché à la fête qui avait lieu le dernier vendredi avant Carême : le venerdi gnoccolare. Selon la tradition les enfants du quartier populaire de San Zeno, déguisés avec des costumes en tissu blanc cousus de rubans de soie rouge et portant des chapeaux pointus, venaient chanter sous les fenêtres du podesta (le maire de la ville) pour l'inviter à venir partager, place San Zeno, un plat de gnocchi et un verre de vin. La dégustation pouvait durer toute la nuit. En s'emparant du thème, Giambattista transforma les enfants en polichinelles nains. Le dessin des Beaux-Arts en décrit douze. Ils sont autour du pot où sont en train de cuire les pâtes.

Les dessins de Polichinelles étaient conçus par Giambattista Tiepolo comme des oeuvres autonomes car elles avaient du succès auprès des collectionneurs dès leur apparition : celui des Beaux-Arts date de 1735, et Giambattista en dessinait encore vers 1760. On cite souvent les propos du comte Francesco Algarotti se vantant de posséder « les plus beaux Polichinelles du monde de la main de notre célèbre Tiepoletto ». La commissaire a fait venir le dessin de l'Art Institute de Chicago, « Les Polichinelles préparant des Gnocchis » dont l'usage d'une plume fine et de deux tons de lavis correspondent à la manière du maître pour le dessin des Beaux-Arts qui est donc de la même époque. Telle est la découverte que l'on peut faire aux Beaux-Arts même si l'on se croit bon connaisseur de Tiepolo...
J.-L. C.
verso.sarl@wanadoo.fr
25-04-2024
 

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

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Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com