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ID : 89
N°Verso : 68
Les Artistes et les Expos
Titre : Lucrezia di Domizio Durini, l'égérie de l'art contemporain
Auteur(s) : par Gérard-Georges Lemaire
Date : 24/07/2013



Alchimia del silenzio, sous la direction de Lucrezia Domizio Durini, ExpArte, Bari 2013.
Catalogue, 182 p.

Risk arte Oggi, Emanuel Dimas de Melo Pimenta for John Cage, la Voce del pensiero,

numéro spécial, mars 2013.
« Peter Ulhman, Art is Life and Love »,
Carte Segrete, Rome.

Lucrezia di Domizio Durini, l'égérie de l'art contemporain
par Gérard-Georges Lemaire

Le directeur de l’ExpoArte de Bari, Amedeo Demitry, une personne sensible et disponible aux problématiques culturelles, m’a demandé de mettre au point un projet important qui puisse intégrer au moment de la foire de l’art (la seule dans le sud de l’Italie. J’ai mis au point l’exposition intitulée    Alchimia del Silenzio  au sein de l’ExpoArte et j’ai voulu conclure le Centenaire de John Cage dans le centre de la ville avec une grande exposition qui soit un événement avec Emanuel Dimas De Melo Pimenta, le Compositore Mediterraneo, comme l’appelait Cage pendant ces longues années de collaboration. J’ai donc décidé de présenter l’exposition baptisée Emanuel Pimenta for John Cage et j’ai demandé de pouvoir la faire dans le castello svevo, le lieu culturel le plus prestigieux des Pouilles. Cela a été possible grâce au surintendant des biens culturels de la région, l’architecte Salvatore Buonomo, un personne très compétent et qui aime l’art contemporain et aussi grâce à l’intelligence de la directrice du Château,  Annamaria Lorusso.
L’exposition a été un événement incroyable qui a laissé une trace indélébile, où les sublimes  Opere Diagrammatiche de l’artiste total Emanuel Dimas de Melo Pimenta se mêlaient à sa  Vidéo de la nature et de la vie quotidienne de l’humanité. Ses projections magnifiques se sont conjuguées avec ses    Composizioni musicali, un mélange de bruits et de sonorités et à sa performance inédite à l’intérieur du château, engendrant un ensemble  fe situations visionnaires où de jeunes étudiants répercutaient par le moyen de la radio les bruits quotidiens comme Bari. Le monde d’Emanuel Pimenta représente le cœur de l’art, de cet art qui parle aux sentiments de tous les hommes de la terre.  Toute l’exposition reposait sur l’histoire visuelle de Pimenta dans le célèbre loft de John Cage à New York situé dans la 18e Rue à l’angle de la Sixième Avenue. C’était une mise en scène de la vie privée dans le Lieu du silence et de l’écoute, le théâtre virtuel que Cage a offert à son ami Emanuel qui a pu le photographier et le rendre immortel.  Les vingt-cinq agrandissements photographiques de Pimenta qui font découvrir le loft de Cage  étaient disposés sur le sol de la grande salle du château.  Les souvenirs lointains Et les reflets lumineux servaient de miroirs entre le passé et le présent. Beaucoup d’entre eux étaient des références conceptuelles et pourtant réelles à la vie quotidienne du grand compositeur américain. Dans l’espace de cette salle se répandaient des odeurs succulentes d’épices colorées de son art culinaire, que Cage pratiquait tous les jours avec un talent passionné. Ses champignons avec lesquelles il avait un rapport symbolique ;  l’amour pous ses cactus ; ses pierres entassés devant de grandes baies portaient une date avec une inscription rouge faite par Emanuel, le souvenir de Cage et de  Pimenta pour le visiteur de l’exposition. Il y avait aussi un rare entretien filmé où John Cage parlait de son ami Emanuel. Les dix vitrines où se trouvaient les livres pour Ca et des photographies des grands hommes delà culture, tous des amis qui ont traversé la vie d’Emanuel Pimenta. Ce grand ensemble de travaux se mêlait aussi aux compositions inédites que l’artiste a écrites pour cette occasion.  Enfin, une scénographie visionnaire et conceptuelle a  marqué la naissance d’une ère nouvelle pour vivre l’art comme la vie, entre le rêve, l’utopie et la réalité. J’ai voulu faire connaître le travail de l’artiste Emanuel Pimenta en publiant un numéro spéciale de ma revue,  Risk Arte Oggi, à laquelle a collaboré le commissaire d’exposition espagnole Pilar Parcerisas, le surintendant Salvatore Buonomo, la directrice Annamaria Lorusso, Pimenta, bien sûr, protagoniste de l’intégralité de l’événement et, enfin, un recueil de pensées inédites de  John Cage qui éclairaient cette manifestation. Ce fut une préparation exigeant un travail énorme. Et nous sommes allés faire des stages à l’Académie des Beaux—arts pour expliquer le concept de l’opération culturelle de Pimenta.  La satisfaction la plus grande a été de voir le soir de l’inauguration, le 18 mars, des centaines de jeunes gens et des personnes venues de nombreux pays étrangers mais aussi de nombreux habitant de Bari.   Cela m’a conforté dans l’idée que notre message n’est pas perdu pour tout le monde. Pour l’avenir de l’art. Pour l’amélioration de la société.

 

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