logo visuelimage.com
 
 
 
Les [Verso-hebdo] antérieurs
Retour 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Suite

02-03-2023

23-02-2023

16-02-2023

09-02-2023

02-02-2023

26-01-2023

19-01-2023

12-01-2023

15-12-2022

08-12-2022

 
[verso-hebdo]
26-01-2023
La lettre hebdomadaire
de Jean-Luc Chalumeau
La vallée selon Fabrice Hyber
La dernière idée du prolifique Fabrice Hyber consiste à transformer la Fondation Cartier en une véritable école. Cela se nomme La Vallée et cela dure jusqu'au 30 avril 2023. L'artiste présente lui-même l'ensemble des 18 salles de classe avec mobilier adapté à la taille des enfants dans une courte vidéo dès l'entrée du circuit sur deux niveaux à partir de l'espace conçu par l'architecte Jean Nouvel. Nous savions depuis l'exposition Habiter la Forêt à la galerie Nathalie Obadia que l'artiste entreprend depuis vingt cinq ans de faire pousser 70 hectares de forêt près de son atelier en Vendée, ancienne ferme de ses parents. Il qualifie cette entreprise de « biotope omniprésent dans mon travail, à la fois comme sujet, paradigme, utopie et projet de vie. » On voyait donc des arbres et des racines, le principe de germination servant à Hyber de modèle de création et d'analogie, et c'est la même chose à la Fondation Cartier où l'on rencontre dans les salles de classe aussi bien d'anciens travaux que les 15 nouvelles compositions réalisées pour l'occasion.

On remarque en particulier Paysage de mesures (2019), fusain, peinture à l'huile sur toile, de 1 mètre 50 sur 2 mètres 50, qui correspond bien à l'intention de l'artiste : « J'ai toujours considéré que mes peintures étaient comme des tableaux de classe, ceux sur lesquels nous avons appris à décortiquer nos savoirs par l'intermédiaire d'enseignants ou de chercheurs. On y propose d'autres mondes, des projets possibles ou impossibles. Dans cette exposition, j'ai choisi d'installer des oeuvres à la place de tableaux d'une possible école. » Depuis les peintures homéopathiques de sa jeunesse, Fabrice Hyber qui avait acquis une formation scientifique avant de faire les Beaux-Arts à Nantes, sème de multiples signes, formules et chiffres dans ses toiles. Aujourd'hui, dit-il, « je sème les arbres comme je sème les signes et les images. Elles sont là, je sème des graines de pensée qui sont visibles, elles font leur chemin et elles poussent. Je n'en suis plus maître. »

Quel chemin parcouru depuis les débuts de Fabrice Hybert (le t a disparu en 2004) qui avait réussi à persuader les centres Leclerc de financer son projet de « plus grand savon du monde ». Vingt-deux tonnes sur un semi-remorque spécial promené sur les parkings des supermarchés sous le label « art contemporain » ! L'artiste a laissé des traces de l'époque où il inventait des objets improbables destinés au livre Guiness des records, par exemple le « ballon carré » est là. Le farceur aux cheveux teints en vert est devenu un professeur très sérieux, membre de l'Académie des Beaux-Arts depuis 2018. Un professeur un peu particulier il est vrai : « ce qui est important dans une école selon moi, plus qu'apprendre des choses, c'est apprendre à les regarder, à observer comment elles évoluent. » A la Fondation Cartier en ce moment, nous sommes invités à observer comment évolue l'artiste Fabrice Hyber, l'homme qui ne cesse de bouger.

www.fondationcartier.com/expositions/la-vallee
J.-L. C.
verso.sarl@wanadoo.fr
26-01-2023
 

Verso n°136

L'artiste du mois : Marko Velk

visuelimage.com c'est aussi

Afin de pouvoir annoncer vos expositions en cours et à venir dans notre agenda culturel, envoyez nous, votre programme, et tout autre document contenant des informations sur votre actualité à : info@visuelimage.com
ou par la poste :
visuelimage.com 18, quai du Louvre 75001 Paris France

À bientôt.
La rédaction

Si vous désirez vous désinscrire de cette liste de diffusion, renvoyez simplement ce mail en précisant dans l'objet "désinscription".

     


Christophe Cartier au Musée Paul Delouvrier
du 6 au 28 Octobre 2012
Peintures 2007 - 2012
Auteurs: Estelle Pagès et Jean-Luc Chalumeau


Christophe Cartier / Gisèle Didi
D'une main peindre...
Préface de Jean-Pierre Maurel


Christophe Cartier

"Rêves, ou c'est la mort qui vient"
édité aux éditions du manuscrit.com